Budapest, le 4 juin 2025, WAFA- La Fédération européenne des journalistes (FEJ) a déclaré que l’armée d’occupation israélienne avait commis à Gaza un massacre sans précédent dans l’histoire du journalisme, en contradiction flagrante avec les obligations du droit international – notamment l’obligation de garantir la protection des populations civiles – après avoir tué (près de 200 journalistes et professionnels des médias) au cours de la guerre contre la bande de Gaza.
La FEJ a condamné, lors de son assemblée générale tenue lundi et mardi derniers dans la capitale hongroise Budapest, et avec la signature conjointe de ses 120 syndicats membres répartis dans 47 pays européens, « les attaques meurtrières contre les civils, y compris les journalistes, au cours des 18 derniers mois dans la bande de Gaza ».
Dans un communiqué, la Fédération a déclaré : « Pour tous les défenseurs des droits humains, une chose est claire : l’armée israélienne cherche à imposer un blackout médiatique à Gaza, afin de réduire au silence les témoins des crimes de guerre commis par ses forces, alors qu’un nombre croissant d’ONG internationales et d’organes des Nations Unies les qualifient d’actes de génocide. »
Et d’ajouter : « En tant que journalistes, nous considérons le droit à la vie comme un droit humain fondamental qui devrait être garanti à tous. Fidèles à notre engagement pour la liberté de la presse, il est de notre devoir de condamner cette politique, de manifester notre solidarité avec nos confrères palestiniens et de réclamer encore et toujours notre droit d’entrer à Gaza. Nous ne le demandons pas parce que nous estimons que la couverture de Gaza serait incomplète ou peu fiable sans journalistes occidentaux, mais pour soutenir et protéger nos collègues palestiniens – par notre présence – qui font preuve d’un courage exceptionnel en envoyant des images et des témoignages sur la tragédie immense que vit Gaza actuellement. »
Lors de cette assemblée générale, les représentants des syndicats et associations de journalistes de toute l’Europe ont exprimé leur plein soutien aux efforts de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), qui soutient depuis le début de la guerre le Syndicat des journalistes palestiniens, notamment à travers son Fonds international pour la sécurité.
La FEJ a également appelé les professionnels des médias à afficher leur solidarité avec leurs collègues palestiniens dans toutes les rédactions européennes, et à organiser des rassemblements similaires à celui tenu dans la capitale française, Paris, le 16 avril dernier, où des centaines de journalistes se sont réunis en soutien à leurs homologues en Palestine.
La Fédération a exhorté tous les journalistes à exiger des réponses claires de la part des responsables politiques sur ce qu’ils comptent faire pour mettre fin aux tueries à Gaza et prévenir de nouvelles souffrances. Elle a déclaré : « Les journalistes ne doivent pas accepter les discours creux ou les esquives. Le combat des journalistes palestiniens est notre combat : la liberté de l’information, la liberté de la presse, à Gaza comme partout ailleurs ! »
Enfin, l’assemblée générale a demandé au comité directeur de la FEJ d’intervenir pour protéger les journalistes palestiniens et garantir la liberté de l’information au Moyen-Orient, en coordination avec toutes les institutions de l’Union européenne. Elle a appelé à un cessez-le-feu immédiat pour mettre fin au massacre visant les civils, y compris les journalistes, à mettre fin à l’impunité des auteurs de ces crimes, et à ouvrir immédiatement la bande de Gaza à la presse internationale.
H.A