Paris , le 4 juin ,2025, WAFA- À un moment décisif de l’histoire du combat du peuple palestinien pour son autodétermination, la Conférence "Liberté pour la Palestine" s’est tenue à Paris, sous l’égide de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), représentante unique et légitime du peuple palestinien, et du Parti communiste français (PCF), avec la participation active de la gauche française, des forces progressistes internationales, des sociétés civiles du Monde, d’organisations syndicales, d’universitaires, de juristes, de parlementaires et de partis politiques européens, arabes et internationaux.
Cette conférence s’est réunie avec pour objectif la constitution d’une "Coalition internationale pour la défense des droits du peuple palestinien et la protection du droit au retour", d’une alliance palestinienne, arabe et internationale, enracinée dans l’histoire du combat des peuples pour le progrès.
Notre exigence est l’application du droit international, du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, d’une paix juste et durable pour tous les peuples et l’application des principes de la Charte des Nations Unies. Nous dénonçons toute entreprise de colonisation et d’asservissement des peuples.
Le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou, sa politique suprémaciste, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité qu’il commet, les soutiens internationaux dont il bénéficie sont un danger existentiel pour le peuple palestinien et la paix dans la région. Son entreprise criminelle et raciste doit être arrêtée immédiatement par une pression et des sanctions effectives de la part de la communauté internationale, de l’Union européenne et des gouvernements.
En conséquence :
1. Nous exhortons toutes les consciences humaines à se dresser pour mettre fin à l’entreprise génocidaire engagée par le gouvernement israélien à Gaza. Un cessez-le-feu doit y intervenir immédiatement et définitivement, le blocus meurtrier organisé contre le territoire doit être levé pour faciliter l'aide humanitaire et l'aset l'assistance sanitaire aux populations, les crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui y sont commis doivent sans délai cesser, leurs auteurs doivent répondre de leurs actes devant la justice internationale.
2. Nous affirmons que la question palestinienne représente un enjeu de libération nationale et d’émancipation humaine. Elle ne peut être résolue que par la justice et le droit, par la fin de la colonisation, de l’occupation et de l’apartheid dans les territoires occupés, par l’arrêt des discriminations systématiques dont souffre le peuple palestinien. Seule une solution politique reposant sur l’application du droit international permettra la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien. La libération nationale du peuple palestinien s’inscrit dans le long combat des peuples arabes et des peuples du Monde pour l’indépendance et contre le colonialisme, le racisme et l'antisémitisme. 3
Nous exigeons la reconnaissance immédiate, par la France et par l’Union européenne, de l’État de Palestine, afin de permettre que la solution à deux États se concrétise enfin.
4.Nous entendons agir afin que le droit international soit respecté et appliqué. Nous réaffirmons ainsi les droits inaliénables du peuple palestinien, au premier rang desquels le droit à l’autodétermination, au retour des réfugiés conformément à la résolution 194 des Nations Unies, à la fin de l’occupation et de la colonisation et à l’établissement d’un État indépendant démocratique et laïc avec Jérusalem pour capitale, conformément au droit international, notamment aux résolutions 181 (sur le partage), 242, 338, 1397, 2334, et autres.
5. Nous demandons le respect et l’application du droit au retour, droit individuel et collectif, inaliénable, qui réponde à l’attente du peuple palestinien à la réparation des décennies d’injustices et de spoliations subies par lui.
6. Nous exigeons que des sanctions soient appliquées à l’État d’Israël tant qu’il ne respecte pas le droit international. La suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’État d’Israël et l’application des ordonnances de la Cour internationale de justice et de la Cour pénale internationale y participent. Les otages israéliens et les prisonniers politiques palestiniens doivent être libérés.
7. Nous appelons à la constitution d’une alliance internationale autour des exigences de reconnaissance et d’application des droits nationaux du peuple palestinien, d’application du droit international, de reconnaissance de l’État de Palestine et de paix juste et durable au Proche-Orient. En élargissant la coalition aux forces syndicales, organisations de la société civile, structures académiques, juridiques ou médiatiques, élus à travers le Monde, nous voulons en faire un outil efficace d’influence politique.
8. Nous saluons le rôle de premier plan joué par le Royaume d’Arabie saoudite et la République française pour la réunion, le 19 juin prochain à New York et sous l’égide des Nations Unies, de la conférence internationale pour la protection de la solution à deux États. Nous soutenons résolument cette importante initiative qui peut ouvrir un chemin de justice et de paix grâce à la réaffirmation des principes du droit international et à la reconnaissance des droits du peuple palestinien. Nous saluons également le rôle courageux de l’Égypte et de la Jordanie, qui ont rejeté le "plan de paix" unilatéral de l’administration Trump, une manoeuvre visant à enterrer les droits nationaux du peuple palestinien et à légitimer l’annexion des territoires occupés.
9. Nous considérons que la convergence entre la conférence "Liberté pour la Palestine" et celle pour la "Protection de la solution à deux États" représente une occasion historique de construire aujourd’hui un nouvel équilibre dans les relations internationales, de mettre fin à l’occupation et au blocus, de rétablir la justice et d’ouvrir une perspective réelle de sécurité collective et de progrès partagé au peuple palestinien et à tous les peuples du Proche et du Moyen-Orient.
10. Nous adressons enfin un salut respectueux au peuple palestinien pour le courage et la dignité dont il fait preuve à Jérusalem, à Gaza, en Cisjordanie, dans les territoires de 1948, dans la diaspora et les camps de réfugiés. Nous saluons également les hommes et les femmes qui agissent avec détermination en faveur de la liberté, de la démocratie et du droit dans le monde, y compris en Israël. Nous rendons hommage aux membres des organisations humanitaires, personnels de l’ONU, journalistes tués par la volonté délibérée du gouvernement israélien. Nous appelons aux plus larges rassemblements des défenseurs d’une paix dans la justice et les appelons à renforcer partout la mobilisation des citoyens et des opinions en faveur de la paix dans la justice. Nous affirmons, en ce sens, que l’unité du peuple palestinien et la construction d’alliances internationales sont les clés de la conquête de la liberté.
K.R
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