Accueil international 05/June/2025 12:46 AM

Le Conseil de sécurité ne parvient pas à adopter un projet de résolution pour un cessez-le-feu à Gaza après un veto américain

 

New York, le 4 juin, 2025,WAFA-Le Conseil de sécurité de l'ONU n'a pas réussi mercredi soir, à adopter un projet de résolution pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, les États-Unis ont opposé leur veto.

Le projet de résolution a été présenté par les dix membres non permanents du Conseil (Algérie, Danemark, Grèce, Guyane, Pakistan, Panama, République de Corée, Sierra Leone, Slovénie et Somalie).

Quatorze pays ont voté en faveur du projet de résolution, et les États-Unis y ont opposé leur veto.

Le projet de résolution appelait à la levée immédiate et inconditionnelle de toutes les restrictions à l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza et à sa distribution sûre, sans entrave et à grande échelle, notamment par les Nations Unies et leurs partenaires humanitaires dans toute la bande de Gaza.

Le projet de résolution appelait également au rétablissement de tous les services essentiels, conformément au droit international humanitaire et aux principes humanitaires d'humanité, de neutralité, d'impartialité et d'indépendance, ainsi qu'à toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.

 

Le projet de résolution exprimait de graves préoccupations face à la situation humanitaire catastrophique à Gaza, notamment au risque de famine, tel que décrit dans le rapport de classification intégrée de la sécurité alimentaire. Il a souligné la nécessité pour toutes les parties de respecter leurs obligations en vertu du droit international.

Avant le vote, le Représentant permanent de la Slovénie auprès des Nations Unies, Samuel Zbogar, a présenté le projet de résolution au nom des dix États membres non permanents.

Il a déclaré : « Nous sommes fermement convaincus que ce Conseil doit agir de toute urgence et avec détermination, pour remédier à la situation humanitaire à Gaza, conformément à son mandat de maintien de la paix et de la sécurité internationales. Ce projet de résolution est le fruit de consultations entre tous les membres du Conseil».

L’ambassadrice du Royaume-Uni auprès des Nations Unies, Barbara Woodward, a déclaré avoir voté en faveur du projet de résolution car « la situation intenable à Gaza doit cesser ». Elle a exprimé la détermination de son pays à œuvrer, pour mettre fin à cette guerre et améliorer la situation humanitaire catastrophique des Palestiniens de Gaza.

 

Elle a ajouté que la décision du gouvernement israélien d’intensifier son agression contre Gaza et d’imposer de sévères restrictions à l’aide est injustifiée, disproportionnée et contreproductive.

Elle a fait référence à la déclaration du gouvernement israélien concernant son nouveau système de distribution d'aide, affirmant que des « Palestiniens désespérés de nourrir leurs familles » ont été tués alors qu'ils tentaient d'y accéder. Elle a qualifié la situation d'inhumaine.

Elle a soutenu l'appel de l'ONU à une enquête immédiate et indépendante sur ces incidents et à la traduction en justice des responsables. Elle a souligné la nécessité pour Israël de lever dès maintenant ses restrictions sur l'aide et de permettre à l'ONU et aux travailleurs humanitaires de mener à bien leur mission vitale.

De son côté, l'ambassadeur d'Algérie, Amar Benjamaa, a déclaré que le projet de résolution humanitaire, « bien qu'il a été bloqué par un veto, reflète les souffrances du multilatéralisme et l'urgence de le relancer ».

Il a ajouté que le projet de résolution représente « la volonté collective du monde entier et un message adressé au peuple palestinien : il n'est pas seul, et à l'occupant israélien : le monde entier le regarde».

Il a souligné la nécessité de lever le « bouclier de l'impunité », ajoutant que le vote d'aujourd'hui « révèle pourquoi l'occupant israélien poursuit ses crimes : parce qu'il n'a jamais été traduit en justice et s'est toujours senti protégé, tandis que les victimes sont enterrées sans nom, sans gros titres, sans enquête et sans que personne n'a à rendre de comptes ».

Le Représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, Fu Cong, a souligné que les résultats du vote révèlent une fois de plus que l'incapacité du Conseil à désamorcer le conflit à Gaza est due à l'obstructionnisme répété des États-Unis.

 Il a souligné que Washington avait une fois de plus abusé de son droit de veto, « éteignant la lueur d'espoir pour la population de Gaza ».

Il a déclaré : « L'utilisation du veto par un seul membre permanent ne saurait stopper le processus de paix».

Il a averti que le conflit dépassait depuis longtemps le cadre d'une opération de libération d'otages, appelant Israël à cesser immédiatement ses opérations militaires et à rétablir pleinement l'accès aux fournitures humanitaires.

Fu Cong a déclaré que le respect du droit international humanitaire est une obligation que toutes les parties doivent respecter, ajoutant : « Toute pratique de deux poids, deux mesures ou application sélective ne fera qu'affaiblir les fondements du droit international et doit être catégoriquement rejetée».

K.R

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