Accueil Les Prisonniers 15/June/2025 04:29 PM

Les défenseurs des prisonniers rejettent l’étiquetage par les États-Unis d’Addameer comme organisation terroriste

Ramallah, le 15 juin 2025, WAFA – Les institutions palestiniennes œuvrant pour la défense des prisonniers – à savoir la Commission des affaires des détenus et ex-détenus, le Club des prisonniers palestiniens, le Haut Comité pour le suivi des affaires des prisonniers, et le Centre de défense des libertés – ont fermement condamné l’inscription de l’Association Addameer pour le soutien aux prisonniers et les droits humains, ainsi que d'autres institutions palestiniennes, sur la liste américaine du terrorisme publiée par le Département du Trésor des États-Unis.

Ces institutions ont qualifié cette décision de menace existentielle visant les organisations palestiniennes de défense des droits humains et de la société civile, ainsi que la cause des prisonniers palestiniens dans son ensemble.

Elles ont rejeté les allégations du Trésor américain concernant un prétendu lien entre Addameer – qui est l’une des principales organisations palestiniennes de défense des droits des prisonniers depuis des décennies – et le Front Populaire de Libération de la Palestine. Elles ont souligné que ces accusations sont infondées et relèvent d’une décision purement politique, s’inscrivant dans une campagne d’agression systématique menée par l’occupation israélienne, qui a déjà classé Addameer et d'autres ONG palestiniennes comme « illégales », en plus d’émettre des ordres militaires visant à les fermer.

Les institutions ont dénoncé cette nouvelle tentative de criminaliser le travail légitime des organisations palestiniennes, qui œuvrent à documenter et dénoncer les violations israéliennes contre les prisonniers palestiniens. Elles ont considéré cette désignation comme une manœuvre pour faire taire toute voix défendant les droits du peuple palestinien.

Elles ont insisté sur le fait que l’attaque contre Addameer est une attaque contre l’ensemble du tissu institutionnel des droits humains en Palestine, et contre la cause des prisonniers, l’une des plus révélatrices des pratiques brutales et inhumaines de l’occupation israélienne. Depuis le début de la guerre génocidaire contre la population de Gaza, le rôle de ces institutions s’est intensifié pour dénoncer les crimes commis, notamment dans les prisons et les camps de détention, devenus de véritables lieux de torture.

Dans ce contexte, les institutions ont appelé la communauté internationale, les défenseurs des droits humains et l’ONU à condamner cette décision américaine, qu’elles qualifient de tentative de plus pour anéantir les structures de défense des droits humains en Palestine, dans un moment particulièrement sanglant de l’histoire du peuple palestinien, marqué par une intensification du génocide et des crimes contre la population civile.

Elles ont également appelé à la suspension immédiate de cette décision, à renforcer le soutien aux ONG palestiniennes, et à défendre le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à la protection de sa présence nationale.

H.A 

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