Strasbourg, le 18 juin 2025, WAFA- La Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Kaja Kallas, a reconnu hier, mardi devant le Parlement européen l’ampleur de la crise humanitaire à Gaza, admettant que l’Union n’avait « clairement pas fait assez pour y mettre fin ».
« Je me demande sans cesse si nous en avons fait assez. De toute évidence, non, puisque la situation perdure. Je ressens la même frustration que vous », a-t-elle déclaré à Strasbourg, en réponse aux critiques de députés accusant l’UE d’appliquer un « deux poids, deux mesures » vis-à-vis d’Israël et d’être complice du drame en cours.
Face à ces accusations, Kallas a insisté sur son engagement quotidien auprès des responsables israéliens : « Je leur répète sans cesse que l’aide humanitaire doit passer, que les souffrances humaines doivent cesser et ne pas être utilisées comme arme. Les souffrances du peuple palestinien sont bien réelles. »
Elle a par ailleurs rejeté les accusations de silence de l’UE : « Nous avons constamment adressé des messages très clairs. Et je continuerai à le faire. »
Évoquant l’évaluation en cours par l’Union du respect par Israël de ses obligations en matière de droits humains, elle a souligné que cette démarche traduisait un engagement concret, au-delà des mots. Quant à une éventuelle suspension de l’accord d’association UE-Israël, elle a nuancé son impact : « Rompre l’accord ne mettra pas fin aux massacres, mais coupera les canaux de dialogue nécessaires à l’acheminement de l’aide. »
Elle doit présenter les conclusions de cette révision aux ministres des Affaires étrangères de l’UE lors de leur réunion du 23 juin, en mettant l’accent sur le respect par Israël de l’article 2 de l’accord, relatif aux droits de l’homme.
H.A