New York, le 26 juin 2025, WAFA- L'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a averti hier soir que les Gazaouis sont confrontés à une grave crise de l'eau qui les menace de mourir de soif, alors que les frappes israéliennes et les restrictions de carburant ont paralysé les infrastructures hydrauliques de l'enclave.

Dans une déclaration publiée sur Facebook, l'UNRWA a déclaré que les familles de Gaza sont « sur le point de mourir de soif » alors que les systèmes d'approvisionnement en eau s'effondrent en raison des attaques israéliennes en cours et du blocus du carburant en place depuis mars.

« Seules 40 % des installations de production d’eau potable fonctionnent encore », a déclaré l’agence. « Gaza est au bord d’une sécheresse d’origine humaine. »

L'organisation a ajouté que sa capacité d'approvisionnement en eau avait diminué de moitié par rapport au volume fourni lors du dernier cessez-le-feu, abandonné par Israël à la mi-mars. Elle a attribué cette baisse aux bombardements israéliens continus, aux ordres de déplacement forcé et à l'interdiction des livraisons de carburant par les autorités israéliennes, qui dure depuis plus de 100 jours.

« L’extraction de l’eau des puits est interrompue en raison de pénuries de carburant, d’autres sont situés dans des zones dangereuses et difficiles d’accès, les canalisations sont cassées et fuient, et les camions-citernes d’eau n’arrivent souvent pas », a déclaré l’UNRWA, qui a appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza.

Le mois dernier, les municipalités de l’enclave ont averti qu’elles n’étaient pas en mesure de maintenir les services de base, notamment l’exploitation des puits d’eau, en raison de pénuries de carburant.

Selon les dernières données, les forces israéliennes ont détruit ou rendu inutilisables 719 puits d'eau depuis octobre 2023, déclenchant une crise aiguë de l'eau.

Pedro Arrojo-Agudo, rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l'eau potable et à l'assainissement, a déclaré le mois dernier que la destruction par Israël des infrastructures hydrauliques de Gaza et le refus d'accès à l'eau potable équivalaient à une « bombe silencieuse mais mortelle ».

Gaza est confrontée à une catastrophe humanitaire qui s’aggrave depuis qu’Israël a fermé les points de passage frontaliers le 2 mars, bloquant l’entrée de nourriture, de médicaments, d’aide humanitaire et de carburant, tout en intensifiant son génocide dans l’enclave assiégée.

Rejetant les appels internationaux à un cessez-le-feu, l'armée israélienne poursuit une offensive brutale contre Gaza depuis octobre 2023, tuant plus de 56 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants.

H.A