Ramallah, le 3 août 2025, WAFA– Un rapport publié aujourd’hui dimanche par les institutions des prisonniers (la Commission des affaires des détenus et ex-détenus, le Club des prisonniers palestiniens, et la Fondation Al-Dameer pour les droits de l’homme et la défense des prisonniers), révèle que les campagnes d’arrestation menées par l’occupation israélienne en Cisjordanie, y compris à Jérusalem, depuis le début de l’agression continue contre la bande de Gaza, ont touché environ 18 500 citoyens.
Le rapport indique que le nombre d’arrestations de femmes a atteint environ 570, englobant celles arrêtées à l’intérieur des territoires de 1948, en Cisjordanie, et celles originaires de Gaza mais arrêtées en Cisjordanie. Ce chiffre n’inclut pas les femmes arrêtées à Gaza même, estimées à des dizaines.
Concernant les enfants, au moins 1 500 ont été arrêtés en Cisjordanie.
Depuis le début de l’agression, plus de 194 journalistes ont été arrêtés, dont 49 sont encore détenus.
Les institutions des prisonniers soulignent dans leur rapport que ces campagnes d’arrestation s’accompagnent de violations graves, telles que des tortures, des passages à tabac violents, des menaces contre les détenus et leurs familles, ainsi que la destruction de maisons, la confiscation de véhicules, d’argent et de bijoux. Des infrastructures ont été dévastées, notamment dans les camps de Jénine et de Tulkarem, avec des maisons détruites, des membres de familles utilisés comme otages, et des détenus utilisés comme boucliers humains.
Ces chiffres englobent toutes les formes d’arrestation : arrestations à domicile, aux postes de contrôle, redditions forcées, ou détentions en tant qu’otages.
Parallèlement, l’armée israélienne a également procédé à des exécutions sommaires, dont des membres de familles de détenus.
À noter que ces chiffres incluent à la fois les détenus toujours incarcérés et ceux relâchés par la suite.
Depuis le 7 octobre, au moins 75 prisonniers sont tombés en martyrs dans les prisons israéliennes.
Parmi eux, 46 provenaient de Gaza.
D'autres, également originaires de Gaza, ont été tués en détention mais leurs identités et circonstances de mort n’ont pas été révélées. Ils sont considérés comme disparus de force. Certains ont aussi été exécutés sur le terrain.
Israël retient les corps de 72 de ces prisonniers, parmi un total de 83 martyrs dont les corps sont toujours confisqués.
Ces statistiques n'incluent pas les prisonniers de Gaza détenus dans les camps militaires secrets, du fait de la politique de disparition forcée imposée par l’occupant.
Israël a reconnu avoir arrêté des milliers de Palestiniens de Gaza, en ayant libéré des centaines ensuite. Il a également arrêté des milliers de travailleurs de Gaza qui se trouvaient dans les territoires de 1948 avec des permis, ainsi que des centaines d’autres en Cisjordanie ou en déplacement pour des soins médicaux.
Données générales sur les prisonniers jusqu’en juillet 2025 :
Nombre total de prisonniers : environ 10 800 — le chiffre le plus élevé depuis l’Intifada d’Al-Aqsa en 2000.
Ce chiffre n’inclut pas les détenus dans les camps militaires de l’armée d’occupation.
Femmes détenues : 49, dont 2 originaires de Gaza.
Enfants détenus : plus de 450.
Détention administrative : 3 629 détenus — soit le pourcentage le plus élevé par rapport aux autres catégories (préventive, condamnés, ou "combattants illégaux").
Combattants illégaux : 2 454 détenus, chiffre le plus élevé depuis le début de la guerre, incluant aussi des prisonniers arabes du Liban et de Syrie.
Les institutions insistent sur le fait que ces chiffres changent quotidiennement, en raison de la poursuite des campagnes d’arrestation, et incluent à la fois les détenus encore incarcérés et ceux qui ont été relâchés.
H.A