Ramallah, le 4 août 2025, WAFA– La Commission des Affaires des prisonniers et des ex-prisonniers et le Club des Prisonniers Palestiniens ont déclaré que plus de 90 % des recours déposés contre la confirmation des ordres de détention administrative ont été rejetés par le tribunal militaire d’appel israélien.
Dans un communiqué conjoint publié ce lundi, les deux institutions ont précisé que cela s’applique également aux dossiers soumis à la Cour suprême de l’occupation, en soulignant que la cour d’appel retarde intentionnellement la publication de ses décisions afin de bloquer l’accès ultérieur à la Cour suprême, laquelle a récemment rejetté de nombreux dossiers déposés en vue d’introduire des recours contre les décisions d’appel.
Elles ont mis en garde contre le fait que les résultats de ces procédures devant les tribunaux militaires israéliens deviennent de plus en plus catastrophiques, en ce qu’elles contribuent à renforcer le rôle purement formel de ces juridictions, dont la seule fonction est d’exécuter les ordres des services de renseignement israéliens (Shin Bet). Cela a conduit automatiquement à une expansion sans précédent de la détention administrative arbitraire, en particulier depuis le début de la guerre d’extermination en cours. Le nombre de détenus administratifs a désormais dépassé les 3 600.
Les deux institutions ont affirmé que la poursuite des recours devant les différentes instances judiciaires israéliennes, en particulier dans les dossiers de détention administrative, n’a plus aucune utilité réelle. Bien au contraire, cela contribue à accorder une forme de légitimité à un système judiciaire injuste. Néanmoins, en réponse aux demandes des détenus eux-mêmes, confrontés à des pratiques de torture, de maltraitance et de violations graves de leurs droits, et à la volonté de leurs familles privées de visites et de contacts, les institutions ont continué à suivre les dossiers pour maintenir un lien entre les avocats et les détenus, malgré les grandes restrictions imposées par l’administration pénitentiaire israélienne.
Sur la base de ces constats et faits, la Commission et le Club des Prisonniers ont réaffirmé la nécessité d’une position nationale unifiée appelant à un boycott progressif des tribunaux de l’occupation, en particulier en ce qui concerne la détention administrative. Une telle démarche revêt une dimension stratégique nationale majeure pour l’avenir de la cause des prisonniers palestiniens.
Ils ont enfin exprimé l’espoir de voir leur appel soutenu à l’échelle nationale pour franchir cette étape décisive.
H.A