Gaza, le 4 août 2025, WAFA– Plus de 200 journalistes internationaux ont signé une pétition adressée aux autorités d’occupation israéliennes, réclamant l’accès immédiat et sans restriction à la bande de Gaza, afin de couvrir librement les événements liés à la guerre en cours.

Dans cette déclaration publiée ce lundi, les signataires dénoncent les restrictions sévères imposées par Israël depuis le début de son offensive, le 7 octobre 2023, interdisant l’entrée de la presse étrangère dans le territoire. Ils qualifient cette politique de « blackout médiatique systématique », portant atteinte aux fondements mêmes de la liberté de la presse en temps de conflit.

« Ce blackout n’est pas seulement un blocage humanitaire, c’est un blackout sur la vérité et l’information. Il affaiblit le droit du public à savoir et mine la fonction démocratique des médias, qui consiste à tenir le pouvoir responsable », affirme la pétition.

Les journalistes rendent également hommage aux journalistes palestiniens de Gaza, saluant leur courage et leur professionnalisme exceptionnel dans des conditions extrêmes : sous les bombes, la faim, la fatigue, les pertes familiales, et parfois même les blessures.

« Ils continuent de documenter les faits sur le terrain avec rigueur, malgré des menaces permanentes et des moyens presque inexistants », déclarent les signataires.

La pétition met en garde contre la poursuite du blackout, qui représente un précédent dangereux, illustrant un modèle autoritaire de contrôle de l’information, visant à faire taire les voix indépendantes et à rompre le lien essentiel entre les faits et la compréhension publique.

Selon des données vérifiées, plus de 230 journalistes palestiniens ont été tués depuis le début de l’agression, certains avec leurs familles. Des dizaines de bureaux de presse ont été détruits, tandis que les autorités israéliennes continuent d’interdire l’accès aux journalistes étrangers.

Les signataires concluent en affirmant que défendre la liberté de la presse à Gaza, c’est défendre le droit à la vérité partout dans le monde, et que le silence de la communauté internationale face à ce siège médiatique risque d’encourager de futures violations du journalisme à l’échelle mondiale.

H.A