Ramallah, le 8 août 2025, WAFA– La présidence palestinienne a exprimé son rejet catégorique et sa ferme condamnation des décisions extrêmement graves approuvées par le cabinet de sécurité israélien (le « cabinet »), visant à réoccuper entièrement la bande de Gaza et à déporter de force près d’un million de Palestiniens de la ville de Gaza et du nord de l’enclave vers le sud.

Dans un communiqué officiel, la présidence a qualifié cette politique de crime pleinement constitué, relevant d’une poursuite de la politique de génocide, de meurtres systématiques, de famine et de blocus, et constituant une violation flagrante du droit international humanitaire et des résolutions de la légalité internationale.

Elle a mis en garde contre les conséquences de ces plans israéliens, fondés sur le meurtre, la faim et le déplacement forcé, qui risquent de conduire à une catastrophe humanitaire sans précédent. Elle a également souligné que ces actions s'ajoutent aux crimes commis en Cisjordanie, notamment l'expansion des colonies, l’annexion de terres palestiniennes, le terrorisme des colons, les attaques contre les lieux saints chrétiens et musulmans, la rétention des fonds palestiniens, et la destruction des institutions étatiques palestiniennes — des actes considérés comme des crimes contre l’humanité qui menacent la paix et la sécurité régionales et internationales.

La présidence a réaffirmé que le peuple palestinien refusera toute politique d’imposition ou de faits accomplis par la force, et reste attaché à ses droits nationaux inaliénables, au premier rang desquels son droit à l’autodétermination et à l’établissement de son État indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale.

Face à cette escalade extrêmement dangereuse, la Palestine a décidé de lancer immédiatement des contacts avec les parties concernées à l’échelle internationale. Elle a également annoncé son intention de saisir d’urgence le Conseil de sécurité des Nations unies pour exiger une action contraignante et immédiate visant à mettre fin à ces crimes.

Par ailleurs, la présidence a appelé à la tenue de sessions d’urgence de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et du Conseil de la Ligue arabe, afin de coordonner une position arabe, islamique et internationale unifiée pour protéger le peuple palestinien et arrêter l’agression.

Elle a lancé un appel particulier au président américain Donald Trump pour qu’il intervienne en urgence afin d’empêcher l’exécution de ces décisions, et qu’il honore sa promesse de mettre fin à la guerre et de s’engager sur la voie d’une paix durable.

Enfin, la présidence a exhorté la communauté internationale, les Nations unies et leurs agences, ainsi que le Comité international de la Croix-Rouge, à agir immédiatement pour permettre l’entrée sans restriction de l’aide humanitaire et du carburant dans la bande de Gaza, et à garantir leur accès à l’ensemble de la population, en particulier dans les conditions tragiques de déplacement forcé vécues par des centaines de milliers de personnes déplacées.

Elle a renouvelé sa conviction que la seule issue pour mettre fin à cette tragédie et garantir la stabilité réside dans la prise en charge totale par l’État de Palestine de ses responsabilités en matière de gouvernance et de sécurité dans la bande de Gaza, en tant que partie intégrante d’un État palestinien indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, et dans le cadre d’une solution politique globale mettant fin à l’occupation israélienne et appliquant les résolutions internationales légitimes.

H.A