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Accueil Rapports et Enquêtes 08/August/2025 05:35 PM

« Sur cette terre, il y a ce qui mérite vie » : 17 ans d’absence pour Darwich

« Sur cette terre, il y a ce qui mérite vie » : 17 ans d’absence pour Darwich

Ramallah, 8 août 2025 – WAFA-Demain, le 9 août, marquera les 17 ans depuis la disparition de Mahmoud Darwich, le poète national palestinien, dont l’héritage littéraire, politique et culturel continue de résonner à travers les générations.

Né le 13 mars 1941 dans le village palestinien détruit d’Al-Birwa, près d’Acre, Darwich a vu sa famille contrainte à l’exil au Liban lors de la Nakba en 1948, avant de revenir en Palestine pour découvrir que leur village avait été remplacé par une colonie agricole israélienne.

Très tôt engagé, il fut arrêté par les autorités d’occupation israéliennes à plusieurs reprises en raison de ses poèmes et de son activisme. Assigné à résidence, censuré, il choisit en 1972 l’exil volontaire, poursuivant ses études en Union soviétique, puis s’installant au Caire, où il rejoindra l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).

À Beyrouth, il dirigea la revue « Affaires palestiniennes » et le centre de recherche de l’OLP, avant de fonder, en 1981, la revue littéraire Carmel, qu’il anima jusqu’à sa mort. Darwich fut également l’auteur du Document de déclaration d’indépendance de la Palestine, proclamé à Alger en 1988.

Poète de l’exil, de la terre, de l’amour et de la résistance, il a laissé une œuvre riche traduite dans 39 langues. Ses recueils, comme Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ?, Onze astres, ou La trace du papillon, continuent de se vendre à plus d’un million d’exemplaires en arabe, sans compter les traductions.

Parmi ses vers les plus célèbres, ces lignes extraites du poème « Sur cette terre » :

« Sur cette terre, il y a ce qui mérite la vie :

La maîtresse de la terre,

Mère des commencements, mère des fins.

Elle s’appelait Palestine. Elle s’appelle encore Palestine.

Je mérite, car tu es ma dame. Je mérite la vie. »

Mahmoud Darwich est mort le 9 août 2008, à l’âge de 67 ans, des suites d’une opération à cœur ouvert à Houston, aux États-Unis. Ses funérailles nationales, organisées à Ramallah malgré les checkpoints, ont rassemblé des milliers de Palestiniens. Il repose aujourd’hui dans un mausolée dédié, au parc Al-Birwa, devenu également le musée Mahmoud Darwich, haut lieu de mémoire et de culture.

H.A

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