Ramallah, le 1er septembre 2025, WAFA– Le Club des prisonniers palestiniens a publié lundi un nouveau rapport après une série de visites menées dans plusieurs prisons israéliennes – Gilboa, Naqab, Megiddo, Ramla et Ofer – durant la seconde moitié du mois d’août. Le document met en lumière l’aggravation des violations systématiques commises contre les détenus, en particulier la politique de famine, la répression, la négligence médicale et la propagation croissante des maladies.
Selon les témoignages recueillis, les prisonniers continuent de subir une privation alimentaire sévère : leurs repas se limitent à de petites portions de pain, légumes, riz, haricots et morceaux réduits de viande transformée, entraînant une dégradation notable de leur état de santé.
À la prison de Gilboa, l’administration poursuit ses opérations hebdomadaires de fouilles et de répression, avec le recours à des chiens policiers, des armes et des décharges électriques, accompagnées de violences physiques et verbales.
À Ofer, une large propagation de la gale (scabiose) a été signalée parmi les détenus, y compris des mineurs, en l’absence de soins. Les malades sont placés avec les prisonniers sains, ce qui a accéléré la diffusion de la maladie et provoqué des souffrances extrêmes allant jusqu’à des hémorragies dues aux démangeaisons.
À Megiddo, malgré l’administration de traitements limités contre la gale, l’état de santé des détenus continue de se détériorer, notamment pour ceux atteints de maladies chroniques comme le cancer, l’hypertension ou des pathologies cardiaques, privés de soins adéquats.
Au centre pénitentiaire du Naqab, les prisonniers font état d’opérations hebdomadaires de répression, avec irruptions de chiens et tirs de balles en caoutchouc, tandis que la crainte grandit d’un retour massif de la gale, comme lors de la vague ayant précédé la mort de plusieurs détenus il y a quelques mois. Le manque d’hygiène, de ventilation, de vêtements et de traitements médicaux exacerbe la situation.
À la clinique de la prison de Ramla, où 22 détenus souffrent de maladies chroniques et de blessures graves, l’administration a récemment gazé les prisonniers malades, provoquant des cas d’asphyxie et d’évanouissements.
Le Club des prisonniers rappelle que le nombre de détenus palestiniens dans les prisons israéliennes a atteint environ 10.800 début août, soit le plus haut niveau depuis l’an 2000. Parmi eux, 49 femmes, plus de 450 enfants, 3.613 détenus administratifs et 2.378 classés comme « combattants illégaux ».
L’organisation a renouvelé son appel aux instances internationales de défense des droits humains à assumer leurs responsabilités, en engageant des actions concrètes pour poursuivre les dirigeants israéliens pour crimes de guerre contre les prisonniers et le peuple palestinien, et pour imposer des sanctions afin de mettre fin à l’impunité dont bénéficie l’occupation.
H.A
