Ramallah, le 5 septembre 2025, WAFA – La diplomatie palestinienne et le Conseil national palestinien ont lancé, ce vendredi, deux appels pressants à la communauté internationale, dénonçant l’escalade des crimes commis par l’occupation israélienne et les colons en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Dans un communiqué, le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés a exhorté la communauté internationale à « assumer ses responsabilités dans l’arrêt du terrorisme organisé des colons contre notre peuple », en exigeant des mesures internationales contraignantes qui obligeraient le gouvernement israélien à mettre fin aux attaques et à poursuivre leurs auteurs.
Le ministère a dénoncé la complicité de l’armée israélienne, accusée de protéger et d’encourager les colons dans leurs attaques violentes contre les villages palestiniens, afin d’imposer une politique de peur et de déplacement forcé. L’agression menée à l’aube contre le village de Khillet al-Dab‘a, à Masafer Yatta, qui a fait plusieurs blessés – dont des personnes âgées et un nourrisson – a été qualifiée par la diplomatie palestinienne d’« escalade grave » s’inscrivant dans une stratégie de confiscation des terres, d’expansion coloniale et d’annexion progressive de la Cisjordanie occupée.
De son côté, le président du Conseil national palestinien, Rawhi Fattouh, a appelé la Cour pénale internationale (CPI) à ouvrir sans délai une enquête sur les crimes de guerre commis par l’armée israélienne en Cisjordanie et à Gaza. Il a souligné que les bombardements indiscriminés visant des appartements résidentiels et des camps de déplacés dans la ville de Gaza, ayant causé la mort et la blessure de dizaines de femmes et d’enfants, constituent des « crimes de guerre et crimes contre l’humanité » qui doivent être jugés conformément au Statut de Rome et aux Conventions de Genève.
Fattouh a également appelé les Nations unies et les États membres à assumer leurs obligations juridiques et morales pour mettre fin à ces crimes et garantir la protection des civils palestiniens, conformément au droit international humanitaire.
Il a par ailleurs dénoncé les sanctions récemment imposées par le département du Trésor américain à des organisations palestiniennes de défense des droits humains, y voyant « une décision politique visant à couvrir les crimes de l’occupation, empêcher leur documentation et renforcer l’impunité ».
Enfin, Fattouh a pointé les déclarations du ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, appelant à l’annexion de larges pans de la Cisjordanie et à l’expulsion des Palestiniens, comme une preuve supplémentaire de la convergence entre les politiques israéliennes d’expansion coloniale et le soutien américain qui leur sert de couverture politique et diplomatique.
H.A