Ramallah, le 21 septembre 2025, WAFA– La ministre palestinienne des Affaires étrangères et des Palestiniens de l’étranger, Varsen Shahin, a affirmé ce dimanche que la Palestine entre dans « une semaine cruciale », marquée par des débats internationaux autour de la question palestinienne et par de nouvelles reconnaissances de l’État de Palestine.
Lors d’une conférence de presse tenue au siège du ministère à Ramallah, Shahin a rappelé que les priorités de la diplomatie palestinienne sont l’arrêt de la guerre de génocide et de la famine à Gaza, la prévention du déplacement forcé et la protection du peuple palestinien. Elle a dénoncé « une guerre d’anéantissement » dans la bande de Gaza, où les crimes de l’occupation « se poursuivent depuis 24 mois », faisant 65 208 martyrs et 166 271 blessés, dont 500 morts de famine, 250 tués en cherchant de la nourriture, et d’autres victimes du déplacement, dans ce qu’elle a qualifié de « tentative visant à effacer l’existence palestinienne ».
La ministre a souligné que « l’occupation est la cause première de l’instabilité régionale et mondiale et doit prendre fin ». Elle a ajouté que la communauté internationale est désormais unie derrière les droits palestiniens, et que l’action diplomatique de Ramallah vise à mobiliser un soutien mondial encore plus large.
Shahin a annoncé que le Royaume-Uni, le Portugal, l’Australie et le Canada reconnaîtront officiellement l’État de Palestine dès aujourd’hui, tandis que d’autres pays suivront prochainement, parmi lesquels le Luxembourg, Saint-Marin, la Belgique, Andorre, la France et Malte. Elle a qualifié ces reconnaissances de « droit naturel et légal », porteur d’espoir pour le peuple palestinien et constitutif d’un soutien clair à la direction palestinienne et à l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), « seul représentant légitime du peuple palestinien ».
« Ces reconnaissances réaffirment qu’Israël n’a aucune souveraineté sur la terre de Palestine », a insisté la ministre, précisant que 149 pays reconnaissent déjà l’État palestinien. Elle a remercié les pays qui ont pris cette décision et lancé un appel aux autres nations à leur emboîter le pas.
Répondant aux menaces liées aux récentes reconnaissances, Shahin a affirmé qu’elles sont liées « aux obligations des États qui ont approuvé la Déclaration de New York, appelant à des mesures concrètes pour dissuader l’occupation ». Elle a souligné que la reconnaissance élargit et renforce la position internationale en faveur du droit palestinien, d’autant plus que des pays de poids s’engagent désormais en ce sens.
Évoquant l’avenir de Gaza, la ministre a été claire : toute initiative pour “le jour d’après” doit inclure l’Autorité nationale palestinienne, seule entité légitime habilitée à gouverner le territoire.
H.A