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Accueil Politique 22/September/2025 12:50 PM

Dans l’attente d’une nouvelle reconnaissance, la conférence internationale pour la mise en œuvre de la solution à deux États débute aujourd’hui à New York

Dans l’attente d’une nouvelle reconnaissance, la conférence internationale pour la mise en œuvre de la solution à deux États débute aujourd’hui à New York

New York, 22 septembre 2025 (WAFA) - La conférence internationale de haut niveau sur la résolution de la question palestinienne par des moyens pacifiques et la mise en œuvre de la solution à deux États débutera aujourd'hui, lundi, à New York, dans l'attente d'une plus grande reconnaissance de l'État indépendant et souverain de Palestine.

Un grand nombre d’États membres de l’ONU, ainsi que des organisations internationales et régionales, participent à la conférence, qui est coprésidée par le Royaume d’Arabie saoudite et la République française.

La conférence devrait s'ouvrir par un discours du président français Emmanuel Macron, suivi du prince héritier saoudien Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Al Saud, du secrétaire général de l'ONU António Guterres, de la présidente de l'Assemblée générale Annalena Baerbock et du président palestinien Mahmoud Abbas.

La conférence débutera à 15h00, heure de New York, ou à 22h00, heure de Jérusalem, et devrait durer trois heures.

Le 19 de ce mois, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution en faveur de la participation du président Mahmoud Abbas à un discours enregistré en vidéo lors de la réunion annuelle des dirigeants mondiaux à New York.

La résolution, qui a été soutenue par 145 pays, a autorisé l’État de Palestine à faire des déclarations par vidéo ou à soumettre une déclaration préenregistrée lors des sessions de la conférence de haut niveau sur le règlement de la question palestinienne et la solution à deux États.

Il était également autorisé de soumettre des déclarations préenregistrées à son Président ou à un autre représentant de haut niveau lors de toute réunion ou conférence de haut niveau des Nations Unies et de réunions internationales, tenues sous les auspices de l’Assemblée générale, ou selon le cas si des représentants de l’État de Palestine étaient empêchés de participer aux réunions des Nations Unies.

L’Assemblée générale a exprimé ses regrets face à la décision des États-Unis d’Amérique de refuser des visas aux représentants de l’État de Palestine et d’annuler les visas qui leur avaient été accordés avant la 80e session de l’Assemblée générale, les empêchant ainsi de participer en personne aux réunions des Nations Unies.

Déclaration de New York : une feuille de route

L’Arabie saoudite, en partenariat avec la France, a présidé les réunions préparatoires de la conférence internationale de haut niveau sur un règlement pacifique au siège de l’ONU en avril et mai 2025. Des groupes de travail spécialisés ont été créés pour préparer la conférence et déterminer les résultats pratiques.

La conférence sur la solution à deux États devait initialement se tenir en juin 2025, mais elle a été reportée en raison de la guerre israélienne contre l'Iran. La France et l'Arabie saoudite ont décidé de l'organiser en deux phases : la première s'est tenue le 28 juillet au siège des Nations unies à New York, au niveau des ministres des Affaires étrangères.

La réunion a abouti à la « Déclaration de New York », qui comprenait un ensemble de dispositions clés axées sur les positions et engagements internationaux concernant le processus de paix et la solution à deux États. La déclaration stipule également des « mesures concrètes, assorties de délais et irréversibles » en vue d'une solution à deux États.

La déclaration a souligné « la nécessité d'entreprendre une action collective pour mettre fin à la guerre à Gaza » et « le retrait d'Israël de la bande de Gaza et sa rétrocession à l'Autorité palestinienne », conformément au principe « un gouvernement, une loi, une arme ».

La déclaration affirme également que la guerre, l'occupation et les déplacements forcés n'apporteront ni la paix ni la sécurité, et que seule une solution politique peut y parvenir. Elle souligne que mettre fin au conflit israélo-palestinien et mettre en œuvre la solution à deux États est la seule voie pour satisfaire les aspirations légitimes, conformément au droit international.

La déclaration soulignait que Gaza faisait partie intégrante de l'État palestinien et devait être rattachée à la Cisjordanie. Elle insistait également sur la nécessité de créer immédiatement un comité administratif de transition chargé d'opérer à Gaza après le cessez-le-feu, sous l'égide de l'Autorité nationale palestinienne.

La Déclaration de New York a affirmé son engagement à mobiliser un soutien politique et financier en faveur de l'Autorité palestinienne afin de l'aider à renforcer ses capacités institutionnelles, à mettre en œuvre son programme de réformes et à assumer ses responsabilités dans l'ensemble des territoires palestiniens occupés. Elle a également souligné la nécessité du déblocage immédiat des recettes fiscales palestiniennes retenues, de la mise en place d'un nouveau cadre pour le transfert des recettes de compensation et de la pleine intégration de la Palestine au système monétaire et financier international, garantissant ainsi des relations bancaires durables et à long terme.

Elle a appelé à préserver le statu quo juridique et historique sur les lieux saints islamiques et chrétiens de Jérusalem, et à s’engager à adopter des mesures restrictives contre les colons extrémistes violents et les entités et individus qui soutiennent les colonies illégales, conformément au droit international.

La Déclaration a appelé Israël à s’engager clairement et publiquement en faveur de la solution à deux États, y compris un État palestinien souverain et viable, à mettre immédiatement fin à la violence et à l’incitation contre les Palestiniens, à cesser toutes les activités de colonisation, les saisies de terres et les actions d’annexion dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est, à abandonner publiquement tout projet d’annexion ou politique de colonisation, et à mettre fin à la violence des colons.

La Déclaration de New York affirme que la coexistence et les relations normales entre les peuples et les pays de la région ne peuvent être réalisées qu’en mettant fin à l’occupation et en établissant un État palestinien souverain.

Le 12 septembre, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution historique, adoptant à une écrasante majorité (142 voix) la « Déclaration de New York » soutenant la solution à deux États et la création d'un État palestinien indépendant.

Attentes d’une nouvelle reconnaissance de l’État palestinien :

La réunion d'aujourd'hui à New York au niveau des chefs d'État intervient à un moment particulièrement critique, compte tenu de l'agression israélienne en cours contre la bande de Gaza et de l'escalade du colonialisme et des attaques des forces d'occupation et des colons en Cisjordanie, y compris à Jérusalem.

Plusieurs autres pays devraient annoncer leur reconnaissance officielle de l’État palestinien au cours de la conférence, notamment : Malte, le Luxembourg, la France, la Nouvelle-Zélande, l’Arménie, la Belgique, Saint-Marin et Andorre.

Quatre pays ont officiellement reconnu hier, dimanche, l'État de Palestine : la Grande-Bretagne, le Canada, le Portugal et l'Australie, portant le nombre de pays reconnaissant l'État de Palestine à 153 sur 193 États membres des Nations Unies.

R.N

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