Ramallah, le 22 septembre 2025, WAFA- Le Président de l’État de Palestine, Mahmoud Abbas, au nom de l’État de Palestine, a exprimé sa profonde gratitude à la Présidence conjointe, aux Nations Unies et à tous les pays participants pour la Déclaration historique de New York publiée par la Conférence de juillet, qui a été approuvé par l’Assemblée générale à une majorité écrasante, marquant le début de mesures irréversibles pour mettre fin à la catastrophe humanitaire et à l’occupation, conformément à la légitimité internationale et à l’Initiative de paix arabe, et d’incarner l’État indépendant de Palestine avec Jérusalem-Est comme capitale, aux côtés de l’État d’Israël, dans la sécurité, la paix et le bon voisinage.
Dans son discours devant la conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, le président a déclaré que la Déclaration historique de New York, qui a été approuvée par l’Assemblée générale à une majorité écrasante, affirmé que la guerre contre notre peuple doit cesser immédiatement et durablement, et que les crimes de siège, de famine et de destruction ne peuvent pas être un moyen pour parvenir à la sécurité.
Le president a remercié le rôle de la médiation égypto-qatarie-américaine qui cherche à arrêter la guerre, appréciant les positions de l’Égypte et de la Jordanie dans le rejet du déplacement que la communauté internationale rejette avec nous.
Il a souligné que l’État de Palestine est la seule entité qualifiée pour assumer pleinement la responsabilité de la gouvernance et de la sécurité à Gaza par le biais d’un comité administratif temporaire lié au gouvernement palestinien en Cisjordanie et avec le soutien arabe et international.
Le président a également souligné que le Hamas n’aura aucun rôle dans la gouvernance, et que lui et d’autres factions doivent remettre les armes à l’Autorité palestinienne, parce que nous voulons un État désarmé, une loi et une force de sécurité légitime.
De plus, il a déclaré que l’État de Palestine poursuit un programme de réformes complet qui améliore la gouvernance, la transparence et l’imposition de l’état de droit, soulignant notre engagement à organiser des élections présidentielles et parlementaires dans l’année suivant la fin de la guerre, et à rédiger une constitution intérimaire dans les trois mois pour assurer la transition du pouvoir à l’État, en veillant à ce qu’aucun parti ou individu qui n’adhère pas au programme politique et aux obligations internationales de l’Organisation de libération de la Palestine, à la légitimité internationale, et la surveillance internationale participent.
Il a également a apprécié les positions des pays qui ont reconnu l’État de Palestine, et a appelé ceux qui ne l’ont pas encore fait. Il a également appelé à soutenir la pleine adhésion de la Palestine aux Nations Unies.
À cet égard, le Président a remercié la France, la Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie, la Belgique, le Portugal, le Luxembourg, Malte, Saint-Marin et Andorre, rappelant avec tout le respect et la gratitude des 149 pays qui ont reconnu l’État de Palestine dès le début et partagé notre longue lutte, dont le plus récent étaient l’Espagne, l’Irlande, la Norvège, la Slovénie, l’Arménie, et tous les pays mentionnés par le Président Macron.
En outre, il a également salué le grand rôle de la présidence de la conférence, du Royaume d’Arabie saoudite et de la France, ainsi que de la Grande-Bretagne dans la mobilisation d’une plus grande reconnaissance internationale, et merci à tous les pays participant à la conférence pour leur rôle important dans la publication de la Déclaration de New York et la prise de mesures irréversibles en faveur de la paix basée sur une solution à deux États fondée sur la légitimité internationale.
Discours du Président Mahmoud Abbas à la Conférence internationale pour le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États :
Au nom de Dieu, le Plus Compatissant, le Plus Miséricordieux
Votre Excellence le président Emmanuel Macron,
Votre Altesse Royale le Prince Mohammed ben Salman Al Saud, le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres,
Distingués dirigeants et chefs de délégations,
Paix, miséricorde et bénédictions de Dieu soient sur vous.
Au nom de l’État de Palestine, j’exprime ma profonde gratitude aux coprésidents, à l’ONU et à tous les États participants pour la Déclaration historique de New York publiée par la Conférence de juillet, qui a été adoptée par une majorité écrasante à l’Assemblée générale, marquant le début de mesures irréversibles pour mettre fin à la catastrophe humanitaire et à l’occupation, conformément à la légitimité internationale et à l’Initiative de paix arabe, et réaliser l’État indépendant de Palestine avec Jérusalem-Est comme capitale, vivant côte à côte avec l’État d’Israël dans la sécurité, la paix et le bon voisinage.
La déclaration affirme que la guerre contre notre peuple doit prendre fin immédiatement et définitivement, et que les crimes de siège, de famine et de destruction ne peuvent être un moyen d’assurer la sécurité. Nous exigeons donc un cessez-le-feu permanent, la livraison garantie de l’aide humanitaire par les Nations unies et l’UNRWA, la libération de tous les otages et prisonniers, le retrait des forces d’occupation de Gaza, et le début immédiat de la réhabilitation et de la reconstruction à Gaza et en Cisjordanie à travers la Conférence Internationale au Caire.
Nous saluons les efforts de médiation des États-Unis d’Amérique, du Qatar et de l’Égypte visant à arrêter la guerre, et nous apprécions les positions de l’Égypte et de la Jordanie qui rejettent le déplacement—une approche partagée avec nous par la communauté internationale.
L’État de Palestine est la seule autorité légitime habilitée à assumer la pleine responsabilité de la gouvernance et de la sécurité à Gaza, par le biais d’un comité administratif temporaire lié au gouvernement palestinien en Cisjordanie, avec le soutien arabe et international.
Le Hamas n’aura aucun rôle dans la gouvernance, et il doit, avec d’autres factions, remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, parce que nous voulons un État unifié, sans armes en dehors du cadre de la loi, sous un seul système juridique, et avec une seule force de sécurité légitime. Nous réaffirmons notre condamnation des crimes de l’occupation, tout comme nous condamnons également le meurtre et l’enlèvement de civils, y compris ce que le Hamas a commis le 7 octobre 2023.
En même temps, nous exigeons la fin des activités de colonisation, d’annexion, du terrorisme de colons et des attaques sur les lieux saints islamiques et chrétiens. Nous condamnons les politiques de l’occupation qui isolent Jérusalem, étendent la construction dans la zone E1 et promeuvent la rhétorique d’un « Grand Israël », ce qui montre du mépris pour le droit international et constitue une menace directe pour la sécurité nationale arabe et la paix internationale. Nous condamnons également l’agression flagrante contre la souveraineté du Qatar frère et d’autres pays arabes, qui appellent une réponse internationale ferme.
Nous réaffirmons également notre engagement à tenir des élections présidentielles et parlementaires dans un délai d’un an après la fin de la guerre, et à rédiger une constitution provisoire dans un délai de trois mois pour assurer le passage du pouvoir au statut d’État. Cela empêchera la participation de toute partie ou individu qui ne s’engage pas à respecter le programme politique et les obligations internationales de l’Organisation de libération de la Palestine et la légitimité internationale, sous surveillance internationale.
Nous voulons un État démocratique moderne basé sur la primauté du droit, le pluralisme, le transfert pacifique du pouvoir, l’égalité, la justice et l’autonomisation des femmes et des jeunes.
Nous apprécions grandement les positions des pays qui ont reconnu l’État de Palestine, et nous appelons ceux qui ne l’ont pas encore fait à prendre cette mesure, et nous exigeons un soutien pour que la Palestine devienne membre à part entière des Nations Unies. Il convient de rappeler que nous avons déjà reconnu le droit d’Israël à exister en 1988 et 1993, et que nous continuons à le faire.
Nous saluons le rôle majeur des coprésidents de la Conférence, l’Arabie saoudite et la France, ainsi que le Royaume-Uni, dans la mobilisation d’autres reconnaissances internationales, et nous exprimons notre gratitude à tous les États participants pour le rôle important qu’ils ont joué dans l’adoption de la Déclaration de New York et dans la promotion de mesures irréversibles en faveur d’une paix fondée sur la solution des deux États sous légitimité internationale.
Nous apprécions également le rôle de nos États frères et amis qui soutiennent notre cause dans les enceintes internationales, en particulier l’Algérie, qui détient actuellement le siège arabe au Conseil de sécurité.
Nous apprécions les positions des peuples et des organisations qui soutiennent les droits légitimes du peuple palestinien à la liberté, à l’indépendance et au statut d’État. Nous rejetons l’amalgame entre la solidarité avec la cause palestinienne et l’antisémitisme, auquel nous sommes fermement opposés, sur la base de nos valeurs et principes.
À cet égard, nous appelons Israël à s’asseoir immédiatement à la table des négociations pour mettre fin au bain de sang et parvenir à une paix juste et globale dans la région.
Et je dis au peuple israélien :
Notre avenir et votre avenir réside dans la paix. Que la violence et la guerre prennent fin. Nos générations méritent de vivre dans la sécurité et la liberté, afin que les peuples de notre région puissent vivre dans une paix durable et un bon voisinage. À cette occasion, je souhaite à tous les Juifs du monde une bonne année à l’occasion de Roch Hachana.
Et à notre peuple palestinien fidèle, en Palestine et partout, je dis : l’aube de la liberté et de l’indépendance arrive inévitablement.
Que la paix soit sur vous.
N.S