Ramallah, le 26 septembre 2025, WAFA– Le gouvernement palestinien a salué les résultats de la réunion des donateurs, tenue jeudi soir à New York sous la présidence de la Norvège, qui a reflété un consensus international sur le soutien à la Palestine, tant sur le plan politique que financier, tout en rejetant les politiques unilatérales d’Israël, notamment la rétention des recettes fiscales palestiniennes.
Le gouvernement a particulièrement salué l’annonce du ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhan, concernant le lancement d’une coalition internationale d’urgence destinée à financer l’Autorité palestinienne. L’Arabie saoudite s’est engagée à verser 90 millions de dollars, tandis que l’Espagne contribuera à hauteur de 50 millions de dollars et l’Allemagne de 30 millions d’euros. D’autres contributions sont attendues prochainement.
Le Premier ministre Mohammad Mustafa a exhorté les pays amis à rejoindre rapidement cette coalition afin de permettre au gouvernement de remplir ses obligations, en particulier dans un contexte de blocus financier imposé par Israël et de tentatives de déstabilisation de l’économie palestinienne.
Dans son intervention devant des dizaines de délégations, aux côtés du ministre de la Planification et de la Coopération internationale, Stephen Salameh, Mustafa a insisté sur la nécessité pour Israël de libérer sans conditions l’ensemble des recettes fiscales palestiniennes et de mettre fin aux ponctions illégales. Il a également appelé à soutenir l’initiative saoudo-norvégienne-espagnole-française visant à mobiliser une aide budgétaire d’urgence d’au moins 200 millions de dollars par mois pendant six mois, afin d’assurer la continuité des services de santé, d’éducation, de sécurité et de renforcer la résilience de la population face à la guerre israélienne.
Depuis Ramallah, via visioconférence, Mustafa a présenté aux participants un exposé détaillé sur la situation humanitaire dans la bande de Gaza, les plans de relèvement prévus après la fin de l’agression, ainsi que sur les dangers liés aux projets d’annexion en Cisjordanie, aux violences des colons et aux mesures israéliennes visant à affaiblir les institutions nationales palestiniennes.
Il a enfin mis en avant le programme de réformes engagé par le président Mahmoud Abbas et son gouvernement, salué par de nombreux pays lors de la conférence. Les interventions des délégations ont unanimement rejeté la rétention des fonds palestiniens par Israël et réaffirmé leur soutien à l’État de Palestine, à l’unification des institutions et aux efforts de réforme.
H.A