Ramallah, le 26 septembre 2025, WAFA– À l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le journaliste palestinien, le Syndicat des journalistes palestiniens a appelé vendredi à l’ouverture d’une enquête internationale indépendante sur les crimes commis contre les journalistes palestiniens, et à la poursuite des autorités israéliennes responsables.
Dans son communiqué, le syndicat a demandé la mise en place d’une protection internationale pour les professionnels des médias dans les territoires palestiniens occupés, ainsi que l’accès immédiat des médias étrangers à la bande de Gaza, afin de garantir une couverture professionnelle et transparente de la situation sur le terrain.
Le syndicat a aussi exhorté à soutenir les efforts de documentation des violations par les organisations internationales compétentes, et à porter ces dossiers devant les tribunaux et instances juridiques mondiales. Elle a insisté sur la nécessité de renforcer la pression internationale afin de mettre fin au ciblage systématique de la presse palestinienne, qu’elle qualifie de violation flagrante du droit à l’information.
Rappelant que la liberté de la presse en Palestine fait face à l’une des formes de répression les plus intenses de l’époque moderne, le syndicat a souligné que les journalistes palestiniens sont devenus « la première ligne de défense de la vérité », dans un contexte de guerre qui vise l’être humain, la terre et la mémoire collective.
Depuis le début de l’offensive israélienne contre Gaza, la famille journalistique a perdu plus de 252 professionnels, tandis que des dizaines d’autres ont été blessés, portés disparus, arrêtés ou déplacés de force de leurs foyers détruits. Plus de 670 maisons appartenant à des journalistes ont été totalement rasées, et plus de 1 000 journalistes contraints à l’exil à plusieurs reprises.
Le syndicat a imputé à Israël l’entière responsabilité de ces crimes, qu’il a qualifiés de crimes de guerre au regard du droit international, puisque commis contre une catégorie civile protégée par les Conventions de Genève.
Enfin, le syndicat a dénoncé le silence de certaines organisations internationales de défense de la liberté de la presse, qu’elle a assimilé à une forme de complicité passive. Elle a réaffirmé que, malgré les menaces permanentes de mort, d’arrestation, de harcèlement ou de diffamation, les journalistes palestiniens poursuivent leur mission.
H.A