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Accueil Les Prisonniers 20/October/2025 06:08 PM

Un détenu palestinien de 69 ans meurt dans les prisons israéliennes, selon les autorités palestiniennes

Ramallah, le 20 octobre 2025, WAFA – L’Autorité générale des affaires civiles a informé à la fois la Commission des affaires des détenus et des ex-détenus et le Club des prisonniers palestiniens du martyre du détenu âgé Kamel Mohammad Mahmoud Al-Ajarmeh, 69 ans, originaire de la bande de Gaza, décédé à l’hôpital israélien Soroka le 10 octobre 2025. Il était auparavant incarcéré à la prison du Néguev avant d’être transféré à l’hôpital.

Dans un communiqué conjoint publié ce lundi soir, les deux institutions ont précisé que le défunt, marié et père de six enfants, avait été arrêté le 25 octobre 2024.

Elles ont souligné que le martyr Al-Ajarmeh s’ajoute à la liste des prisonniers palestiniens tombés en détention, victimes des pratiques systématiques de mise à mort menées par le système carcéral israélien, dont la brutalité s’est intensifiée de manière inédite depuis le déclenchement de la guerre d’extermination.

« Les assassinats de prisonniers constituent une autre facette de cette guerre d’extermination », ont-elles ajouté, rappelant que l’annonce du martyre d’Al-Ajarmeh intervient à peine un jour après celui du prisonnier Mahmoud Abdallah, originaire du camp de Jénine. « Jamais dans son histoire le mouvement des prisonniers n’a traversé une phase aussi sanglante que celle qu’il vit aujourd’hui. »

La Commission et le Club des prisonniers ont réaffirmé que les crimes commis contre les détenus s’inscrivent dans la continuité directe de cette guerre, comme en témoignent les centaines de récits d’ex-détenus relatant des actes de torture, de famine, de négligence médicale et d’agressions sexuelles. Les témoignages des prisonniers originaires de Gaza demeurent les plus atroces, illustrant un niveau de sauvagerie sans précédent dans les pratiques du système carcéral israélien.

Elles ont également noté que cette annonce intervient alors que le ministre d’extrême droite Itamar Ben Gvir poursuit ses appels à l’adoption d’une loi instaurant la peine de mort pour les prisonniers palestiniens, allant jusqu’à conditionner la survie de son gouvernement à son approbation.

Avec la mort d’Al-Ajarmeh, le nombre de prisonniers et détenus tombés depuis le début de la guerre d’extermination s’élève à 80, uniquement parmi ceux dont l’identité a pu être confirmée, alors que des dizaines d’autres restent disparus de force.

Cette période est la plus meurtrière depuis 1967 : 317 prisonniers ont été officiellement reconnus martyrs, tandis que 88 corps demeurent retenus par Israël, dont 77 depuis le début de la guerre.Les deux institutions ont affirmé que l’accélération sans précédent du rythme des décès en détention prouve que le système carcéral israélien poursuit une politique de mise à mort lente et délibérée. « Pas un mois ne passe sans qu’un nouveau prisonnier ne tombe en martyr », ont-elles déclaré.

Avec la poursuite des crimes quotidiens derrière les barreaux, le nombre de morts devrait encore augmenter, les détenus étant maintenus dans des conditions inhumaines : torture, privation de nourriture, agressions physiques et sexuelles, négligence médicale, et propagation de maladies infectieuses telles que la gale, sans compter des mesures punitives et privatives d’une sévérité inédite.Elles ont également évoqué les exécutions sommaires de dizaines de détenus, précisant que les corps récemment restitués après le cessez-le-feu constituent des preuves accablantes du niveau de violence exercé à leur encontre.

La Commission des détenus et le Club des prisonniers ont tenu les autorités d’occupation israéliennes pleinement responsables de la mort d’Al-Ajarmeh, et ont renouvelé leur appel à la communauté internationale pour qu’elle prenne des mesures concrètes afin de traduire en justice les dirigeants israéliens responsables de crimes de guerre contre les prisonniers et le peuple palestinien.

Elles ont enfin exhorté à l’imposition de sanctions internationales claires isolant l’occupation et rétablissant le rôle fondamental du système juridique international, paralysé face à la guerre d’extermination. Elles ont dénoncé la situation d’impunité exceptionnelle dont bénéficie encore Israël, traité par certaines puissances comme un État au-dessus des lois et de toute reddition de comptes.

H.A

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