Ramallah, le 10 novembre 2025, WAFA– Des organisations palestiniennes de défense des droits humains ont mis en garde contre le projet de loi adopté par la Commission de la sécurité nationale de la Knesset, qui prévoit d’imposer la peine de mort aux Palestiniens accusés de mener des attaques contre des Israéliens. Selon elles, il s’agit d’une mesure raciste et punitive visant à légaliser des exécutions collectives de prisonniers palestiniens.
Dans un document publié lundi, les organisations rappellent qu’Israël n’a jamais aboli légalement la peine de mort, n’ayant pas adhéré au Deuxième protocole facultatif du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et qu’il maintient cette sanction dans sa législation depuis la période du mandat britannique.
Elles soulignent également que le nouveau projet de loi s’appliquerait rétroactivement, en contradiction avec le droit international, et que certains ministres du gouvernement israélien, dont Itamar Ben-Gvir, le promeuvent pour des motifs vengeurs, à l’encontre de centaines de prisonniers palestiniens depuis le 7 octobre 2023.
Les organisations dénoncent en outre les pratiques israéliennes actuelles, affirmant que des milliers d’exécutions extrajudiciaires ont lieu contre des Palestiniens par assassinats ciblés, tirs et fusillades sur des civils et manifestants, ainsi que la mort de dizaines de détenus en prison suite à des tortures ou à un déni de soins médicaux, ce qu’elles qualifient de crimes de guerre et d’exécutions sommaires planifiées.
Enfin, les défenseurs des droits humains soulignent que ce projet de loi, qui viserait exclusivement les Palestiniens, s’inscrit dans une politique systématique de répression et d’apartheid, révélant la nature coloniale et discriminatoire du système israélien. Ils rappellent que la loi ne s’appliquerait jamais à un Israélien tuant un Palestinien, exposant ainsi l’inégalité flagrante du système judiciaire israélien.
H.A



