Tel-Aviv, le 16 novembre 2025, WAFA- Selon un rapport de la Caisse nationale d’assurance israélienne publié dimanche, 58 % des familles palestiniennes vivant dans les territoires occupés de 1948 connaissent une situation d’insécurité alimentaire, et seulement 10 % d’entre elles bénéficient d’un niveau élevé de sécurité alimentaire.
Le rapport, portant sur l’année 2024, souligne de fortes disparités : les familles palestiniennes ayant un ou deux enfants sont 3,5 fois plus exposées à l’insécurité alimentaire que les familles juives non haredim, tandis que chez les Haredim, le taux d’insécurité alimentaire atteint 25 %.
Au total, plus d’un quart des ménages en Israël (27,1 %, soit 2,8 millions de personnes dont plus d’un million d’enfants) déclarent ne pas pouvoir fournir une alimentation en quantité ou qualité suffisante. Cette proportion marque une légère baisse par rapport à 2023, où elle était de 30,8 %. Le rapport attribue en partie ce recul à la guerre à Gaza, qui a conduit à l’évacuation de centaines de milliers de personnes vers des hôtels où des repas réguliers leur étaient fournis, selon le journal Haaretz.
L’enquête, menée entre mai et novembre 2024 auprès d’un échantillon de 5 000 adultes, s’appuie sur une version abrégée du questionnaire de sécurité alimentaire du ministère américain de l’Agriculture, comportant six questions sur la quantité, la qualité et la disponibilité de la nourriture dans le ménage.
Le rapport établit un lien direct entre niveau de revenu et sécurité alimentaire : près de la moitié des familles des tranches économiques les plus basses (47,6 %) souffrent d’insécurité alimentaire. Il met également en garde contre les impacts économiques de ce phénomène, qui réduisent la productivité, augmentent les coûts de santé et affectent le capital humain des jeunes générations.
H.A



