Tulkarm, 31 décembre 2025 (WAFA) – Des bulldozers israéliens ont entamé ce matin une vaste opération de démolition dans le camp de réfugiés de Nur Shams, à l'est de Tulkarm.
Notre correspondant rapporte que les bulldozers ont commencé à démolir des maisons dans le quartier d'al-Maslakh, conformément à un plan visant à raser 25 bâtiments abritant plus de 100 logements. Les habitants de ces maisons ont été déplacés de force lors de la récente offensive israélienne contre le camp, annoncée le 14 décembre.
Le gouverneur de Tulkarm, Abdullah Kamil, a commenté le début de l'occupation en mettant en œuvre la décision de démolir (25) bâtiments à l'intérieur du camp de Nur Shams, déclarant que cela s'inscrit dans le cadre du crime d'agression continu contre notre peuple dans les camps de Tulkarm et de Nur Shams.
Dans un communiqué de presse, il a déclaré que cette dangereuse escalade visait la présence palestinienne dans les camps, témoins de la Nakba, et constituait une punition collective contre les civils, ainsi qu'une violation du droit international, des conventions et normes internationales et des lois relatives aux droits de l'homme.
Kamil a ajouté que ces démolitions s'inscrivent dans le cadre d'une politique systématique qui a entraîné le déplacement forcé de notre population des camps de Tulkarm et de Nur Shams, transformant ces deux camps en un amas de ruines, compte tenu du ciblage et de la destruction continus des infrastructures et des habitations, et de l'escalade des souffrances humaines qui en découle pour les citoyens.
Il a renouvelé son appel à la communauté internationale et aux organisations de défense des droits de l'homme pour qu'elles interviennent d'urgence afin de mettre fin au crime d'agression perpétré contre notre peuple dans les camps de Tulkarm et de Nur Shams, et contre notre peuple partout ailleurs, soulignant que ces crimes aggravent les souffrances des citoyens qui sont déplacés et expulsés de force de leurs foyers.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une politique visant à resserrer l’étau sur les résidents du camp qui, depuis le début de l’agression israélienne il y a 326 jours, ont été confrontés à des ordres d’expulsion forcée dans un état de choc et de chagrin, en raison de la menace constante de perdre leurs maisons et leurs biens, au moment même où les forces d’occupation imposent un siège strict au camp et à ses environs, qui a notamment consisté en d’importants travaux de démolition l’été dernier sur des dizaines de bâtiments résidentiels.
D'après un précédent rapport du Comité populaire pour les services dans le camp de Nur Shams, plus de 11 500 habitants ont été déplacés du camp et des zones voisines, comme Jabal al-Nasr et Jabal al-Salihin. Plus de 750 logements ont été entièrement détruits et rasés, les forces d'occupation construisant de larges routes sur leurs ruines, divisant ainsi le camp en petits îlots résidentiels. Par ailleurs, plus de 1 600 logements ont subi des dommages plus ou moins importants, et plus de 80 habitations et commerces ont été incendiés.
L'occupation a causé des dommages totaux et partiels à environ 230 véhicules privés et commerciaux et à 260 établissements commerciaux, en plus de la destruction totale et partielle d'un certain nombre d'institutions publiques, de mosquées, de jardins d'enfants, d'un centre de réadaptation pour personnes handicapées, d'un centre social pour la jeunesse et du bureau de l'UNRWA.
Plus de 100 000 mètres carrés de routes, de rues secondaires et de rues principales ont été rasés et détruits, ainsi que plus de 20 000 mètres du réseau d'eau, 15 000 mètres du réseau d'égouts principal et secondaire, en plus des dégâts sur 50 000 mètres du réseau électrique, à haute et basse tension.
R.N
