Ramallah, 31 décembre 2025 (WAFA) – Les autorités d’occupation israéliennes ont informé 37 organisations humanitaires internationales qu’elles n’étaient plus autorisées à travailler dans les territoires palestiniens à compter du 1er janvier 2026, sous prétexte qu’elles ne respectaient pas les nouvelles règles d’examen des organisations internationales opérant dans la bande de Gaza.
Ces organisations interviennent dans les domaines de la médecine d'urgence, de l'aide alimentaire, de la protection de l'enfance et du soutien aux réfugiés et aux personnes handicapées. Les empêcher d'agir constitue un coup dur porté à l'action humanitaire et expose la vie des civils, notamment des enfants et des malades, à de graves risques ; il s'agit également d'une violation des principes du droit international humanitaire.
Les organisations internationales ont signalé que les règles que les autorités d'occupation tentent d'imposer sont arbitraires et peuvent mettre en danger leur personnel.
Le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés a condamné la mesure arbitraire que représente la décision des autorités d'occupation israéliennes d'annuler les permis de travail de 37 organisations internationales et humanitaires opérant dans le territoire palestinien occupé, notamment dans la bande de Gaza.
Dans un communiqué publié aujourd'hui, mercredi, le ministère a souligné son rejet des raisons invoquées par Israël pour cette interdiction, notant que ces institutions fournissent un soutien humanitaire, sanitaire et environnemental à notre peuple, en particulier dans la bande de Gaza, à un moment où notre peuple est victime de génocide et de famine, qu'Israël utilise comme arme de guerre, en plus de l'agression contre les camps de réfugiés en Cisjordanie.
Il a affirmé qu'Israël n'exerce aucune souveraineté sur le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et que l'État de Palestine salue le travail de ces institutions reconnues aux niveaux national et international, d'autant plus qu'elles opèrent dans le respect des normes humanitaires établies. Elle a souligné que les agissements d'Israël, puissance occupante illégale, qui entravent le travail de ces institutions, constituent un acte de piraterie, d'intimidation et une violation du droit et des normes internationales, notamment de l'avis consultatif de la Cour internationale de Justice relatif aux obligations d'Israël envers les organisations humanitaires. Nul n'a le droit d'interrompre leurs services ou d'entraver leur travail.
Le ministère des Affaires étrangères a souligné qu'Israël ne souhaite aucun témoin de ses crimes, ni aucune institution soutenant le peuple palestinien et empêchant Israël de mener à bien son projet colonial visant à détruire la vie des Palestiniens, notamment dans les domaines d'intervention de ces organisations en matière d'enfance, de santé, d'éducation, d'eau, de réfugiés et autres questions humanitaires considérées comme étant au cœur de la cause palestinienne.
Ladiplomatie palestinienne a appelé la communauté internationale et les Nations Unies à rejeter ces mesures israéliennes et à prendre des sanctions pour contrer ces pratiques, notamment les restrictions imposées au travail des institutions humanitaires, à l'espace des libertés en Palestine et aux actions menées contre la société civile et ses institutions nationales et internationales. Elle a également exhorté les pays hôtes de ces organisations à prendre des mesures dissuasives à l'encontre d'Israël pour ses crimes et ses graves violations du droit international et des droits humains.
R.N



