Ramallah, 20 novembre 2025 (WAFA) – La Commission des affaires des détenus et des anciens détenus a révélé de graves violations à l'intérieur de la prison d'Ofer, sur la base des témoignages de deux prisonniers dont l'état de santé et psychologique s'est détérioré en raison de la négligence et de la répression.
La commission a déclaré dans un communiqué publié jeudi que le prisonnier Mohammed Al-Qadi (30 ans) souffre d'une grave allergie connue sous le nom d'« allergie au froid », qui a provoqué une éruption cutanée qui s'est propagée dans tout son corps, et que son état de santé s'est aggravé après que ses médicaments ont été confisqués lors de son arrestation et qu'aucun traitement ne lui a été fourni malgré ses appels.
Le juge a relevé qu'il y a un mois, son client avait été victime d'une violente agression à son domicile. Menotté dans le dos et les yeux bandés, il avait été emmené aux toilettes, hors de portée des caméras, et roué de coups à la tête et au visage. Il avait également reçu trois décharges électriques, ce qui lui avait causé des lésions à l'œil et à l'oreille ainsi qu'une perte d'équilibre. Il avait par ailleurs été placé à l'isolement pendant trois jours.
Le détenu, Al-Qadi, déclare : « Les couvertures sont retirées des cellules des prisonniers tous les jours jusqu'au soir, tandis que l'eau de pluie s'infiltre dans les cellules par les fenêtres et les plafonds. »
Quant au détenu, Mujahid Yousef (33 ans) de Silwad, à l'est de Ramallah, il avait subi une opération des yeux au laser avant son arrestation et a besoin d'un collyre hydratant constant, mais l'administration pénitentiaire ne lui en a fourni que pendant trois jours, puis l'a informé qu'il n'était plus disponible, ce qui lui a causé des brûlures et une vision floue.
Concernant la situation en prison, l'avocat de la commission déclare : « La promenade quotidienne ne dépasse pas 15 minutes le matin et autant le soir. Les cellules des détenus font l'objet de deux à trois descentes par semaine, qui comprennent des fouilles, des agressions et des insultes, tandis que les détenus ne bénéficient que de 1 % de leurs droits. »
R.N



