New York, le 25 novembre, 2025, WAFA- Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à un logement convenable, Balakrishnan Rajagopal, a qualifié les pratiques israéliennes dans la bande de Gaza de « massacre du logement », affirmant que la démolition continue de maisons par Tel-Aviv dans la bande « sous de fallacieux prétextes constitue un crime de génocide ».
Lors d'une interview accordée à la presse mardi concernant les violations israéliennes persistantes malgré le cessez-le-feu à Gaza, M. Rajagopal a déclaré que les autorités occupantes « poursuivent ces actions même pendant la trêve, qui n'est plus qu'un pacte sans fondement ».
Il a expliqué qu'Israël « continue de tuer, de démolir des maisons et d'empêcher l'acheminement adéquat de l'aide humanitaire, et aucune des dispositions du cessez-le-feu n'a été effectivement appliquée ».
Il a ajouté : « Un organe aurait dû être mis en place pour surveiller les violations du cessez-le-feu et demander des comptes aux parties responsables. La situation actuelle n'est guère différente de ce qui se passait avant la signature du cessez-le-feu. »
Il a poursuivi : « La seule différence réside dans la cessation des frappes aériennes de grande envergure, tandis que les meurtres, les démolitions et l’obstruction de l’acheminement de l’aide humanitaire se poursuivent… La zone demeure sous occupation ».
Le Rapporteur spécial des Nations Unies a noté qu’Israël justifie les démolitions de maisons à Gaza en prétendant qu’il s’agit de « cibles militaires », mais que, dans la plupart des cas, il ne fournit aucune preuve à l’appui de cette affirmation.
Il a ajouté que ces démolitions sont menées « de manière généralisée et indiscriminée », les qualifiant de « grave violation du droit de la guerre et de crime contre l’humanité ».
Il a souligné que la situation des personnes déplacées à Gaza est « extrêmement critique », faisant remarquer que plus de 288 000 familles palestiniennes sont actuellement dépourvues d’abri convenable.
Rajagopal a également noté qu’Israël n’a pas autorisé l’entrée du nombre suffisant de tentes et de maisons mobiles, qu’il s’était engagé à fournir en vertu de l’accord de cessez-le-feu, malgré la présence de nombreux camions d’aide humanitaire aux points de passage.
K.R



