Ramallah, le 8 décembre 2025, WAFA – Aujourd’hui marque le 38e anniversaire du déclenchement de la Première Intifada, également connue sous le nom d’« Intifada des pierres », qui s’est déroulée de 1987 à 1994 et a profondément marqué la lutte palestinienne contre l’occupation israélienne.
Le soulèvement a éclaté à Jabaliya, dans la bande de Gaza, à la suite de la mort de quatre Palestiniens employés à la frontière de Beit Hanoun « ‘Irez » le 8 décembre 1987. Ils ont été tués lorsqu’un camion conduit par le colon extrémiste Herzl Bokbaza les a percutés. Les victimes étaient Talib Abu Zaid (46 ans), Esam Hamoudeh (29 ans), Shaaban Nabhan (26 ans) et Ali Ismail (25 ans).
Le lendemain matin, le 9 décembre, le premier jour de l’Intifada, des manifestations spontanées ont éclaté dans le camp de réfugiés de Jabaliya, se transformant rapidement en affrontements violents avec les forces israéliennes. Le jeune Hatem Al-Sissi est devenu le premier martyr de l’Intifada.
Le mouvement s’est rapidement étendu aux camps de réfugiés de Balata et à Naplouse, provoquant la mort de nombreux jeunes Palestiniens, dont Ibrahim Al-Akelek (17 ans) le 10 décembre, Suheila Al-Kaabi (19 ans) le 11 décembre, et Ali Musaed (12 ans) du camp de Balata. Au fil des sept années de soulèvement, l’Intifada a touché chaque maison, rue, ville, village et camp à travers la Cisjordanie, la bande de Gaza, Jérusalem-Est et les territoires de 1948.
Selon la Fondation pour le soin des familles, des martyrs et des prisonniers, 1 550 Palestiniens ont été tués pendant l’Intifada, tandis que 100 000 à 200 000 ont été arrêtés. Plus de 70 000 ont été blessés, dont 40 % souffrent de handicaps permanents et 65 % présentent des séquelles graves, allant de paralysies à des amputations.
La Fondation internationale de solidarité rapporte que 40 Palestiniens sont morts dans les prisons israéliennes sous la torture pendant la période de l’Intifada. Le Centre israélien pour les droits de l’homme dans les territoires occupés (B’Tselem) a indiqué qu’au dixième anniversaire du soulèvement, 256 colons israéliens et 127 soldats israéliens avaient été tués. Parallèlement, 481 Palestiniens ont été déportés, des dizaines de milliers torturés lors des interrogatoires, et plus de 18 000 ordres de détention administrative ont été délivrés.
Les forces d’occupation israéliennes ont également détruit 447 maisons palestiniennes, fermé 294 habitations comme mesure punitive, démoli 81 maisons pendant les fouilles et détruit 1 800 autres au prétexte d’un manque de permis de construction.
Cet anniversaire rappelle le lourd tribut humain et matériel de la Première Intifada et souligne l’importance de la mémoire collective pour la cause palestinienne.
H.A


