Gaza, le 11 Décembre, 2025,WAFA- Mazen Abu Darabi s'est réveillé en pleine nuit dans sa tente délabrée, son seul abri dans le camp de réfugiés de Maghazi, après qu'une crue soudaine a inondé le centre de la bande de Gaza.
Abu Darabi s'est précipité pour réveiller ses sept enfants et sa femme, et ils ont sauvé ce qu'ils pouvaient avant que les eaux ne les submergent. Mais la pluie s'infiltrait aussi par le toit de la fragile tente.
Il a expliqué au correspondant de Wafa que la pluie était entrée par le haut et les eaux par le bas, trempant une grande partie des vêtements des enfants, leurs affaires et leur nourriture.
Des dizaines de milliers de familles, réfugiées dans des camps dispersés à travers la bande de Gaza, ont passé la nuit à la belle étoile, exposées à la pluie, en raison des inondations et des pluies torrentielles qui s'abattent sur la région.
Lors de la guerre israélienne menée dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2013, environ deux millions d'habitants ont été déplacés et ont trouvé refuge sous des tentes ou dans des logements loués, notamment des maisons, des élevages de poulets et des serres.
Selon des sources locales, près de 300 000 familles vivent sous des tentes.
Abu Darabi a confié au correspondant de WAFA qu'il était au courant de l'arrivée imminente de la tempête, mais qu'il n'avait d'autre choix que de rester dans sa tente, son dernier refuge.
« La pluie a emporté une partie de nos provisions et a trempé les matelas, les couvertures et les vêtements des enfants. Je ne sais pas comment nous allons passer l'hiver », a déclaré Abou Darabi, en utilisant une pioche pour détourner un nouveau flot de sable vers sa tente.
Abou Darabi, un ancien agriculteur, a expliqué que l'occupation israélienne avait complètement détruit leur région, y compris leurs maisons et leurs exploitations agricoles, à Beit Lahia.
Un rapport de l'ONU publié en octobre dernier indiquait que 83 % des habitations de la bande de Gaza avaient été détruites.
Abou Darabi campe près d'une décharge depuis octobre dernier, ce qui constitue son dernier déplacement forcé à ce jour, a-t-il précisé. Selon des sources au sein du réseau des ONG, les personnes déplacées souffrent de la détérioration de leurs tentes après deux ans d'utilisation, ou d'une pénurie de tentes due aux restrictions d'accès imposées par l'occupation.
K.R



