Jérusalem, le 12 octobre 2020, WAFA- Le prisonnier Maher Al-Akhras a confirmé qu'il poursuivrait sa grève de la faim jusqu'à la fin de sa détention administrative et sa libération immédiate.

La Cour suprême israélienne avait recommandé la libération du prisonnier Maher Abdul Latif Al-Akhras, gréviste de la faim pour la 78e journée, mais il a décidé de rejeter cette promesse et a confirmé à poursuivre sa grève de la faim jusqu'à sa libération immédiate.

Le 23 septembre, la Cour suprême de l'occupation a rendu une décision de geler sa détention administrative et, par conséquent, le prisonnier Al-Akhras et les institutions de défense des droits de l'homme ont estimé que l'ordonnance de gel n'était rien d'autre qu'une ruse et une tentative pour contourner la grève et ne signifiait pas la fin de sa détention administrative.

Les forces d'occupation ont arrêté al-Akhras âgé de 49 ans, de son domicile dans la ville de Silat al-Dhahr, au sud de Jénine, le 27 juillet 2020.

Il a été transféré au centre de détention "Hawara", où il a entamé sa grève de la faim ouverte.  Il a été transféré en détention administrative pour quatre mois,  le tribunal militaire d'occupation a confirmé la durée.

Il est à noter que le prisonnier a été arrêté par les forces d'occupation  à maintes reprises, pour la première fois en 1989, pendant sept mois, la deuxième fois en 2004 pendant deux ans, puis il a été de nouveau arrêté en 2009, il est resté en détention administrative pendant 16 mois, et à nouveau il a été arrêté en 2018.

En outre, le Premier ministre Muhammad Shtayyeh a exigé la libération immédiate du prisonnier Maher Al-Akhras, tenant l'occupation pleinement responsable de la vie du prisonnier, lors de son discours à l'ouverture de la session du cabinet aujourd'hui, lundi. 

Shtayyeh a appelé la communauté internationale à faire pression sur l'État occupant pour qu'il mette fin à sa mesure punitive illégale de détention administrative dont souffrent environ 350, dont le prisonnier d'Akhras.

La détention administrative est une procédure qui permet à l’armée israélienne de détenir une personne pour une période de 6 mois maximum, renouvelable de manière indéfinie, sans inculpation ni procès.

F.N