Ramallah, le 28 octobre 2020, WAFA- Le prisonnier, Maher Al-Akhras, a entamé son troisième mois de grève de la faim (94 jours), pour protester contre sa détention administrative, c’est à dire sans inculpation, ni jugement. Il est hospitalisé et refuse toute nourriture ou fortifiants.
Son état de santé ne cesse de s’aggraver, il a perdu plus de 20 kg et souffre d’hypertension, sachant qu'Israël lui refuse toujours de voir son avocat.
Le conseiller médiatique de la commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers, Hassan Abed Rabbo, a déclaré à 'WAFA' que le Conseil suprême israélien tiendra une session aujourd'hui pour examiner la demande des avocats du prisonnier de le transférer à l'hôpital Al-Maqasid de Jérusalem ou à l'hôpital An-Najah de Naplouse.
Abed Rabboa indiqué que l’état de santé d’Al-Akharas est gravement en danger, il souffre d'une difficulté de la vue et une incapacité de se tenir debout avec de graves douleurs dans tout son corps et mal au cœur, ce qui menace réellement sa vie, sachant que vendredi dernier, Al-Akhras a perdu connaissance pendant 3 heures lors de l'incursion effectuée par les soldats de l'occupation dans sa chambre à l'hôpital.
Il a confirmé qu'il y a des efforts continus au niveau juridique et politique, et il y a des contactes avec les parlements du monde, en plus de la pression publique, afin de sauver la vie d'Al-Akhras.
A savoir que dans un sit-in de soutien hebdomadaire, hier, des dizaines de familles palestiniennes des prisonniers et ex-prisonniers ont demandé les institutions de la communauté internationale, de faire pression sur le gouvernement d'occupation, pour libérer les deux prisonniers Maher Al-Akhras et Muhammad Al-Zughayer, et pour mettre fin à la détention administrative arbitraire.
Le sit-in a eu lieu dans plusieurs villes palestiniennes en Cisjordanie, les participants ont tenu l'administration de l'occupation pleinement responsable de la vie d'Al-Akhras et de ses camarades qui sont en grève de la faim, ainsi que de la vie du prisonnier malade Kamal Abu Waer.
Le chef de la commission des affaires des prisonniers et des ex-prisonniers, Qadri Abu Bakr, a déclaré que l'administration de l'occupation utilise la guerre psychologique contre le prisonnier Al-Akhras, sachant que sa grève a été mentionnée dans le rapport de Palestine présenté au Conseil de sécurité avant-hier, et le représentant de la Palestine a appelé le Conseil de sécurité à intervenir pour libérer Al-Akhras immédiatement.
Il est à noter que 350 prisonniers se trouvent dans les prisons israéliennes, sont en détention administrative.
Agé de 49 ans, originaire du sud de Jénine, Maher Alakhras, agriculteur et père de 6 enfants, est en grève de la faim illimitée dans la prison israélienne d’Ofer depuis le 27 juillet dernier.
L’occupant israélien l’a emprisonné à plusieurs reprises : la première en 1989, la seconde en 2004, puis il a été de nouveau arrêté en 2009 et 2018, pour résistance à l’occupation.
Pour rappel, la détention administrative est une procédure qui permet à l’armée israélienne de détenir une personne pour une période de 6 mois maximum, renouvelable de manière indéfinie, sans inculpation ni procès.
Sur les 5700 prisonniers politiques palestiniens actuellement détenus en toute illégalité par Israël, plus de 500 sont des détenus administratifs.
Parmi eux, 1 800 sont malades, dont 700 nécessitent une intervention médicale urgente.
R.N