Ramallah, le 6 novembre 2020, WAFA- Vendredi soir, 37 prisonnières détenues dans la prison de "Damoun" escaladent leurs protestations contre l'administration du centre de détention, en raison de leurs conditions de vie et de détention dures et déplorables, a fait savoir la commission des prisonniers et ex-prisonniers.
Les prisonnières avaient présenté depuis longtemps une série de revendications à l'administration du centre de détention, qui retarde jusqu'à présent de leurs répondre: les revendications se résument par le retrait des caméras de surveillance, leur permettre de téléphoner à leurs parents, compte tenu de l'interruption des visites en raison de la pandémie ‘Corona’, la réparation des installations endommagées, trouver solution aux prisonniers de la prison "Sharon", où elles sont détenues dans des conditions précaires et inhumaines.
Les prisonnières ont également exigé de fournir un traitement médical aux malades, comme la prisonnière Israa Jaabis, qui souffre de brûlures et a besoin de plusieurs opérations, Amal Taqatqa, qui a été blessée par cinq balles et a besoin d'une opération pour retirer le platine de sa jambe, Iman Al-Awar, qui souffre d’une tumeur des cordes vocales et Rawan Abu Ziadeh, qui souffre de douleurs à la nuque et à l'estomac.
La commission a confirmé, dans son communiqué, que les prisonnières ont entamé aujourd'hui leurs étapes en retournant le repas du dîner, et prendront des mesures plus progressives au cours des prochains jours si l'administration continue de faire preuve de négligence dans l'examen de leurs droits les plus élémentaires.
Début mars 2020, l’association de défense des droits des prisonniers palestiniens, Addameer dénombre 41 femmes détenues par les autorités israéliennes. Ces 50 dernières années, près de 10 000 femmes palestiniennes ont été arrêtées et détenues sous un régime de détention militaire. Outre subir des discriminations liées à leur genre, ces détenues sont régulièrement l’objet de punitions collectives, et en particulier depuis décembre 2018.
F.N