Ramallah, le 1er février 2021, WAFA-  Le club des prisonniers a considéré la décision du tribunal d'occupation de prolonger la détention administrative contre l'enfant de 16 ans, Amal Nakhleh de Ramallah, pour une période de six mois, de crime qui prouve une fois de plus la complicité des tribunaux d'occupation pour ancrer la politique de détention administrative, qui constitue un bras de fer dans la mise en œuvre des décisions du service de renseignement de l'occupation (Shin Bet)

Le club a déclaré, dans un communiqué, publié lundi, que l'enfant Nakhleh souffre d'un état de santé difficile en raison de sa maladie rare (myasthénie grave) il a besoin d'un suivi médical rapproché et des soins particuliers, selon son avocate de l’institution des droits des prisonniers, 'Addameer.’

«Cette maladie lui cause une faiblesse musculaire, en particulier les muscles de la respiration et de la déglutition, car il y a une difficulté de communication entre les nerfs et les muscles, en plus de l'anxiété concernant son sort et sa vie, se multiplie avec la propagation continue du corona virus. » a précisé Addmeer.

Les autorités d'occupation, malgré les circonstances exceptionnelles actuelles de propagation du virus Corona, continuent d'arrêter et de détenir des enfants et des garçons de moins de (18 ans), de les interroger dans des conditions atroces, et utilisent l'épidémie comme un outil pour les maltraiter, leurs faire pression et les intimider, alors que les enfants prisonniers sont confrontés  aux mêmes procédures que les détenus adultes.

Selon le club, les sections pour enfants ne disposent pas des mesures préventives nécessaires et sont soumis à un double isolement, comme tous les détenus dans les prisons.

L'occupation commet de graves violations contre les enfants prisonniers dès le moment de leur arrestation et de leur détention, y compris leur arrestation organisée de leur domicile tard dans la nuit, les transportant vers les centres d'enquête et d'arrestation, les garder sans nourriture ni boire pendant de longues heures, leur dirigeant des insultes et un langage obscène, les menaçant et les intimidant, leur extorquant des aveux sous la pression, les poussant à signer des déclarations écrites en hébreu sans les traduire et en les privant de leur droit légal d'avoir un avocat présent ou un parent lors de l'enquête, et autres méthodes et violations.

Le Club des prisonniers a appelé les institutions internationales de défense des droits de l'homme des Nations Unies pour l'enfance,  UNICEF à intervenir d'urgence et immédiatement pour libérer le detenu Nakhleh et à mettre fin à l'occupation continue consistant à arrêter davantage d'enfants et à les détenir dans des conditions de détention inhumaine.

Il convient de noter que les forces d'occupation ont arrêté Nakhleh pour la première fois en novembre 2020 pendant une période de 40 jours, puis l'ont de nouveau arrêté en janvier dernier et l'ont transféré en détention administrative pour une période de six mois.

 Les forces d’occupation ont arrêté au cours de l’année écoulée,  543 enfants et le nombre d’enfants détenus dans les prisons de l’occupation jusqu’à la fin de l’année dernière a atteint 170 enfants, répartis dans les prisons d’Ofer, Megiddo et Damon.

F.N