Ramallah, le 19 fevrier 2021, WAFA - Les autorités d'occupation israéliennes ont décidé aujourd'hui de libérer le corps d'un Palestinien décédé en détention en septembre dernier.
L'Autorité générale des affaires civiles a annoncé que le corps du prisonnier Daoud al-Khatib sera remis à Bethléem vendredi soir plus de cinq mois après sa mort en détention israélienne.
Al-Khatib (45 ans) est mort d'une crise cardiaque dans le célèbre centre de détention israélien d'Ofer, à l'ouest de Ramallah, le 2 septembre, quelques mois seulement avant la fin de sa peine de 18 ans.
Il devait être libéré le 4 décembre 2020, après avoir été condamné à 18 ans de prison pour avoir résisté à l’occupation israélienne en tant que membre du mouvement Fatah.
Le prisonnier Al-Khatib a eu une crise cardiaque en 2017 en détention israélienne et a subi une chirurgie à cœur ouvert peu de temps après, mais les conditions de santé lamentables en prison combinées à la négligence médicale des services pénitentiaires israéliens ont contribué à la détérioration de sa santé jusqu'à sa mort.
Une autopsie réalisée sur le corps d'al-Khatib a révélé qu'il était décédé d'une grave insuffisance cardiaque résultant d'une cardiomyopathie et d'une maladie coronarienne.
Le prisonnier Al-Khatib était parmi quatre détenus Palestiniens décédés en 2020 dans les geôles d’occupation israéliennes en raison de la négligence médicale délibérée.
Le nombre de détenus malades est d'environ 700 et ils souffrent de différentes maladies. La documentation fournie par les organisations de prisonniers palestiniens montre qu'il y a environ 26 femmes détenues malades et environ 160 hommes qui nécessitent des soins médicaux constants. Plusieurs de ces détenus ont vu leur dossier médical fermé sous prétexte qu'il n'y a pas de traitement de leur situation médicale.
La négligence médicale est devenue une politique israélienne systématique utilisée en tant que punition contre les prisonniers palestiniens, ce qui devrait forcer les organismes internationaux, y compris le CICR et l'OMS, à faire pression pour que les autorités d'occupation israéliennes rendent des comptes sur leurs crimes.
H.A