Accueil Les Prisonniers 21/December/2021 01:31 PM

Avertissement d'une grave détérioration de l'état de santé du prisonnier Abu Hawash depuis 127 jours

Avertissement d'une grave détérioration de l'état de santé du prisonnier Abu Hawash depuis 127 jours

Ramallah, le 21 décembre 2021, WAFA- Le Club du Prisonnier a mis en garde contre les dangers de la vie du prisonnier Hisham Abu Hawash (40 ans), de Dura, au sud d'Hébron, qui poursuit sa grève de la faim ouverte depuis 127 jours consécutifs en refusant sa détention administrative.

Dans un communiqué de presse, le tribunal d'occupation a échappé à ses responsabilités de suspendre la détention administrative du prisonnier Abu Hawash, et son transfert de la prison à l'hôpital, malgré son état de santé grave, alléguant que l'administration pénitentiaire ne peut pas ordonner son transfert dans un hôpital civil.

A savoir qu’une pétition comprenant une demande de suspension de la détention administrative du détenu Abu Hawash et de son transfert de la prison de la clinique Ramle à un hôpital civil début décembre.

Le prisonnier Abu Hawash (40 ans) est toujours détenu à la clinique de la prison de Ramle et qu'il y a un réel danger pour sa vie en raison du manque de liquides et des sels dans son corps, en plus d'une forte diminution de son poids et d'une fatigue importante.

Abu Hawwash est incapable de se déplacer sauf en fauteuil roulant, et souffre de vertiges, avertissant de la crainte d'un recul de santé soudain qui pourrait entraîner sa mort, ou toucher son système nerveux due à des dommages aux fonctions de ses organes vitaux, tels que le cœur, le foie, les reins et les poumons.

Les 1, 6 et 8 décembre, une cour d'appel israélienne à Ofer a retardé la décision sur le cas d'Abu Hawash (trois fois).

Le 10 décembre, il a été transféré dans un hôpital israélien en raison de son état de santé critique. Ce jour-là, la cour d'appel israélienne a également retardé son affaire pour la quatrième fois, affirmant qu'elle attendait toujours un rapport médical du service pénitentiaire israélien, qui avait été invité à le fournir il y a trois semaines.

Le 12 décembre, un tribunal israélien a décidé de prolonger la détention administrative illégale d'Abu Hawash de quatre mois pour la quatrième fois, son mandat de détention ayant été renouvelé trois fois auparavant sans motif.

Abu Hawwash, de Dura à Hébron occupé, a été arrêté le 27 octobre 2020 et placé en détention administrative. Il est en grève de la faim depuis le 17 août 2021 pour protester contre sa détention administrative sans inculpation ni procès par les autorités d'occupation israéliennes.

Il a été confiné seul dans une pièce fermée à clé dans une infirmerie du service pénitentiaire israélien. En plus d'avoir perdu un poids considérable, il a eu des difficultés à parler et à communiquer, selon le Club des prisonniers.

Il a également eu du mal à boire de l'eau et a ressenti des palpitations à chaque mouvement, et il risque de mourir subitement.

Abu Hawwash avait par le passé été condamné à quatre ans et demi de prison israélienne, avant de devenir père de cinq enfants. Il a également été placé en détention administrative en 2008 et 2012.

Protestant la politique israélienne de détention arbitraire, les six détenus : Miqdad Al-Qawasmeh, Kayed Al-Fasfous, Alaa Al-Araj, Ayyad Al-Harimi, Louay Al-Ashqar et Nidal Ballout, avaient entamé une grève de la faim, durant entre 32 et 131 jours, mais ils ont mis fin à leur grève après avoir conclu un accord avec les autorités d'occupation israéliennes mettant fin à sa détention sans inculpation ni procès ou fixant une date pour sa libération.

Plus de 500 Palestiniens sont en détention administrative : 520 Palestiniens dans les geôles israéliennes sont actuellement en détention administrative, jugée illégale par le droit international, pour la plupart d'anciens prisonniers qui ont passé des années en prison pour leur résistance à l'occupation israélienne.

Au fil des ans, Israël a placé des milliers de Palestiniens en détention administrative pendant des périodes prolongées, sans les juger, sans les informer des charges retenues contre eux, et sans permettre à leur avocat d'examiner les preuves.

Les détenus palestiniens ont continuellement eu recours à des grèves de la faim illimitées pour protester contre leur détention administrative illégale et exiger la fin de cette politique qui viole le droit international.

La politique israélienne de détention administrative largement condamnée permet la détention de Palestiniens sans inculpation ni jugement pour des intervalles renouvelables allant généralement de trois à six mois sur la base de preuves non divulguées que même l'avocat d'un détenu est interdit de visite.

R.N

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