Ramallah,  le 31 décembre 2021, WAFA- Une délégation du ministère palestinien de la Santé procède à un examen clinique du prisonnier Hisham Abu Hawwash qui est en grève de la faim depuis 137 jours, en disant: (Nous avons trouvé un homme dans un état très critique et nous nous attendons au pire à tout moment)

Une délégation médicale du ministère de la Santé a confirmé que l'état de santé du prisonnier Hisham Abu Hawwash est très critique, soulignant que le pire peut arriver à tout moment.

Cela s'est produit lors d'un examen clinique et d'un examen mené par une délégation médicale formée par la ministre de la Santé,  Mai Al-Kaileh, pour examiner l'état du prisonnier Abu Hawash, qui est hospitalisé à l'hôpital israélien Assaf Harofeh.

Al-Kaileh a formé une délégation du médecin en néphrologie, Naji Nazzal, et consultant en néphrologie et médecine interne, Abdullah Al-Khatib, confirmant la correspondance du ministère aux organisations internationales compétentes pour faire pression sur Israël pour qu'il transfère le prisonnier Abu Hawwash pour qu'il soit soigné dans des hôpitaux palestiniens, en particulier ceux qui sont en mauvaise santé.

La délégation a confirmé que le captif Abu Hawwash souffrait d'une vision floue, d'une incapacité à parler, d'une grave atrophie musculaire et d'une incapacité à bouger, tandis que sa capacité à percevoir ce qui se passait autour de lui diminuait.

La délégation a poursuivi : Nous avons essayé d'obtenir les examens médicaux qui ont été effectués sur le prisonnier Abu Hawwash, et nous avons pu voir les derniers examens qu'il a effectués le 16 décembre, indiquant qu'il y avait une pénurie de sel de potassium et une augmentation des enzymes hépatiques, et aucun autre examen n'a été effectué pour lui après cette date.

L'avocat du Club des prisonniers, Jawad Boulos avait indiqué que les autorités d'occupation israéliennes ont décidé le 26 décembre de geler la détention administrative du prisonnier.

Boulos : « Geler la détention administrative de tout prisonnier n'est pas la même chose que d'y mettre fin, mais plutôt de le transformer en un « prisonnier informel » alors qu'il est à l'hôpital sous surveillance de la sécurité de l'hôpital au lieu des gardiens de prison et ce n'est rien de plus que l'administration pénitentiaire se dérobe de sa responsabilité s'il meurt. »

C’est pourquoi, le détenu Abu Hawwash a décidé de continuer sa grève ouverte de la faim malgré la détérioration grave de sa santé jusqu'à ce qu'il obtienne sa liberté.

Le détenu Abu Hawwash, (40 ans) souffre d’un réel danger pour sa vie en raison du manque de liquides et des sels dans son corps, en plus d'une forte diminution de son poids et d'une fatigue importante.

Selon la Commission, Abu Hawwash est incapable de se déplacer sauf en fauteuil roulant, et souffre de vertiges, avertissant de la crainte d'un recul de santé soudain qui pourrait entraîner sa mort, ou toucher son système nerveux due à des dommages aux fonctions de ses organes vitaux, tels que le cœur, le foie, les reins et les poumons.

Elle a souligné que les tribunaux d'occupation poursuivent leur intransigeance et leur refus de répondre à la demande du prisonnier de mettre fin à sa détention administrative. Il y a environ deux semaines, ils ont rendu une décision maintenant sa détention pour une période de 4 mois, malgré des rapports médicaux confirmant la gravité de son état de santé et l'administration pénitentiaire refuse de le transférer dans un hôpital civil.

Abu Hawwash, de Dura à Hébron occupé, a été arrêté le 27 octobre 2020 et placé en détention administrative. Il est en grève de la faim depuis le 17 août 2021 pour protester contre sa détention administrative sans inculpation ni procès par les autorités d'occupation israéliennes.

Abu Hawwash avait par le passé été condamné à quatre ans et demi de prison israélienne, avant de devenir père de cinq enfants. Il a également été placé en détention administrative en 2008 et 2012.

Les Palestiniens purgeant une peine de détention administrative en Israël sans inculpation ni jugement et sur la base de preuves classifiées recourent souvent à la grève de la faim pour recouvrer leur liberté.

La politique israélienne de détention administrative largement condamnée permet la détention de Palestiniens sans inculpation ni jugement pour des périodes renouvelables allant de trois à six mois sur la base de preuves non divulguées que même l'avocat d'un détenu n'est pas autorisé à examiner.

H.A