Jénine, le 14 février 2022, WAFA- Les forces d’occupation israéliennes ont tué hier soir un adolescent palestinien et ont blessé 10 citoyens lors d’affrontements qui ont éclaté dans la localité de Silat Al-Harithiya à l’ouest de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, a annoncé le ministère de la Santé.
Mohammed Akram Abu Salah, âgé de 17 ans, de la localité d’Al-Yamoun à Jénine, a succombé à ses blessures graves à la tête par de vraies balles israéliennes.
Le directeur des ambulances à Jénine, Mahmoud Al-Saady a mentionné que les forces d’occupation ont interdit les ambulances d’atteindre Silat Al-Harithiya pour transporter les blessés.
Notre correspondant a indiqué que 10 civils palestiniens ont été blessés par balles réelles et des dizaines autres suffoqués suite à l’inhalation du gaz lacrymogène.
A Naplouse au nord de la Cisjordanie occupée, des dizaines de citoyens sont sortis sans la rue pour protester contre l’agression israéliennes continue contre les Palestiniens, surtout les agressions des forces israéliennes et des colons contre les habitants du quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem et l’assaut de la localité de Silat Al-Harithiya à l’ouest de Jénine en prélude de démolir de quatre maisons.
Les manifestants ont appelé au renforcement de l’unité nationale et de confronter les attaques israéliennes, demandant à la communauté internationale d’assurer la protection aux Palestiniens.
Mardi dernier, les soldats d’occupation israéliens ont assassiné les trois jeunes Palestiniens : Ashraf Mubaslat, Adham Mabrouka et Mohammad Dakhil, dans la ville cisjordanienne de Naplouse.
Des images de l'assassinat montraient une voiture criblée de balles alors qu'un certain nombre de soldats se tenaient à côté. Les soldats ont quitté la zone après l'attaque.
5 Palestiniens tués et 156 autres blessés le mois dernier :
Dans son rapport mensuel, l’agence de presse palestinienne « Wafa » a documenté que les forces d’occupation israéliennes ont tué en janvier dernier cinq palestiniens, à savoir : Omar Abdel Majid Asaad (80 ans), du village de Jaljalia, au nord de Ramallah, Mustafa Yassin Falana (25 ans), du village de Safa, à l'ouest de Ramallah, Bakir Hashash (23 ans), du camp de réfugiés Balata près de Naplouse, Suleiman Al-Hathlin (75 ans) et Faleh Musa Shaker Jaradat (39 ans), du gouvernorat d’Hébron.
Elle a révélé que 156 civils palestiniens ont été blessés en janvier dernier, dont trois enfants et trois journalistes.
La politique israélienne d’assassinats :
Israël a été fustigé pour son usage irresponsable de la force létale et ses « meurtres illégaux » contre les Palestiniens. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a déclaré que les circonstances entourant de tels assassinats au cours des derniers mois restent controversées.
Diverses organisations internationales, palestiniennes et israéliennes de défense des droits de l’homme ont critiqué la politique israélienne « d’assassinats extrajudiciaires » contre les Palestiniens.
Des séquences vidéo montrant des attaques présumées similaires semblent désapprouver les revendications de l'armée israélienne, montrant que des attaquants palestiniens présumés n'ont même pas tenté de mener des attaques. Certaines images montrent des forces israéliennes manipulant la scène du crime à la suite de tels meurtres.
En décembre dernier, les forces d'occupation israéliennes ont publié de nouvelles règles permettant aux soldats d'ouvrir le feu sur les jeteurs de pierres et des lanceurs de cocktails Molotov en Cisjordanie.
Ces règles s'inscrivent dans le cadre d'une série de mesures d'escalade prises ces derniers mois concernant les instructions de tir pour les soldats d'occupation, approuvées à l'initiative du chef d'état-major de l'armée d'occupation, Aviv Kohavi, permettant notamment de tirer sur des personnes entrant dans des bases militaires ou des zones de tir, ainsi que les récentes instructions qui permettent de tirer sur les lanceurs de pierres pendant et après qu'ils aient lancé des pierres, et même après qu'ils se soient retirés de l’endroit.
Commentant la mise en œuvre de ces instructions, l'armée d'occupation a déclaré que les soldats conserveront le plein droit de riposter à balles réelles au cas où ils sentiraient une menace pour leur vie », ce qui signifie clairement procéder à des exécutions sur le terrain contre des jeunes Palestiniens et légitimer la facilité de tirer sous prétexte de protéger les soldats eux-mêmes lors de leurs incursions en Cisjordanie.
H.A