Jénine, le 31 mars 2022, WAFA- Le ministère de la Santé a révélé que sept civils palestiniens ont été blessés dont trois gravement par les tirs des forces d’occupation israéliennes dans la ville de Jénine et son camp de réfugiés dans le nord de la Cisjordanie occupée.

Plus tard, un adolescent de 17 ans et un jeune de 23 ans ont été déclarés morts des suites de ses blessures graves.

Des sources locales ont informé « WAFA » que des forces renforcées de l'armée d'occupation ont pris d’assaut la ville de Jénine et son camp de réfugiés, ce qui a abouti à l’éclatement des violentes confrontations entre les soldats israéliens et des jeunes palestiniens, au cours desquelles, sept civils ont été blessés par balles.

Le ministère de la Santé a rapporté que trois citoyens qui ont grièvement blessés et un autre touché légèrement, sont arrivés à l’hôpital d’Ibn Sina, ajoutant que trois citoyens blessés par de vraies balles dans les membres inferieures sont arrivés à l’hôpital gouvernemental de Jénine.

Il a indiqué que les gaz lacrymogènes lancés par les forces d’occupation à proximité de l'hôpital gouvernemental de Jénine ont pénétré dans le service des urgences et perturbé le travail des personnels, provoquant l’asphyxie parmi les malades et les ambulanciers.

Pour sa part, la ministre de la Santé, Mai Al-Kaileh a condamné l’agression israélien contre l’hôpital de Jénine, confirmant que cette attaque nécessite une intervention urgente de la part des institutions de la communauté internationale afin de protéger les Palestiniens et les institutions médicales.

Elle a ajouté que cette attaque considère d’une violation de la sainteté des centres du traitement et des hôpitaux selon le droit international humanitaire.

Dans l’intervalle, les forces d’occupation israéliennes ont assassiné le jeune, Nidal Abdullah Jaafreh (30 ans) de la localité de Turqumia à Hébron, près de la colonie illégale de Gush Etzion au sud de Bethléem, selon notre correspondant.

Israël a prétendu que le jeune Jaafreh a exécuté une attaque à l’arme blanche près d’une station des bus.

Il convient de mentionner que les forces d’occupation ont tué neuf citoyens Palestiniens pendant ce mois-ci dont deux dans le gouvernorat de Jénine.

Les neuf martyrs étaient : Yamen Nafez Jafal (16 ans), Karim Jamal Qawasmi (19 ans), Alaa Mohammed Shahham (22 ans), tous de Jérusalem, Abdullah Al-Husary (22 ans) et Shadi Khalid Najim (18 ans), de Jénine, Ammar Shafiq Abu Afifeh (21 ans) d’Hébron, Nader Haitham Rayyan (17 ans) et Ahmed Hikmat Saif (22 ans), de Naplouse et Abdul Rahman Qasim (22 ans) de Ramallah.

Israël a été fustigé pour son usage irresponsable de la force létale et ses « meurtres illégaux » contre les Palestiniens. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a déclaré que les circonstances entourant de tels assassinats au cours des derniers mois restent controversées.

Diverses organisations internationales, palestiniennes et israéliennes de défense des droits de l’homme ont critiqué la politique israélienne « d’assassinats extrajudiciaires » contre les Palestiniens.

Des séquences vidéo montrant des attaques présumées similaires semblent désapprouver les revendications de l'armée israélienne, montrant que des attaquants palestiniens présumés n'ont même pas tenté de mener des attaques. Certaines images montrent des forces israéliennes manipulant la scène du crime à la suite de tels meurtres.

En décembre dernier, les forces d'occupation israéliennes ont publié de nouvelles règles permettant aux soldats d'ouvrir le feu sur les jeteurs de pierres et des lanceurs de cocktails Molotov en Cisjordanie.

Ces règles s'inscrivent dans le cadre d'une série de mesures d'escalade prises ces derniers mois concernant les instructions de tir pour les soldats d'occupation, approuvées à l'initiative du chef d'état-major de l'armée d'occupation, Aviv Kohavi, permettant notamment de tirer sur des personnes entrant dans des bases militaires ou des zones de tir, ainsi que les récentes instructions qui permettent de tirer sur les lanceurs de pierres pendant et après qu'ils aient lancé des pierres, et même après qu'ils se soient retirés de l’endroit.

Commentant la mise en œuvre de ces instructions, l'armée d'occupation a déclaré que les soldats conserveront le plein droit de riposter à balles réelles au cas où ils sentiraient une menace pour leur vie », ce qui signifie clairement procéder à des exécutions sur le terrain contre des jeunes Palestiniens et légitimer la facilité de tirer sous prétexte de protéger les soldats eux-mêmes lors de leurs incursions en Cisjordanie.

H.A