LJUBLJANA, le 17 juillet 2025, WAFA – Le gouvernement slovène a annoncé jeudi, des mesures visant à interdire l'entrée sur son territoire aux ministres israéliens extrémistes Bezalel Smotrich et Itamar Ben-Gvir, une mesure considérée comme sans précédent au sein de l'Union européenne.
Un communiqué indique que Ben-Gvir et Smotrich seront déclarés « persona non grata » en raison de leurs « propos génocidaires qui encouragent la violence extrême et les graves violations des droits humains des Palestiniens ».
Le gouvernement slovène condamne le soutien des deux ministres à l'expansion des colonies en Cisjordanie occupée et leur encouragement au « nettoyage ethnique », similaire à ce qui se passe dans la bande de Gaza, selon le rapport.
« Il s'agit d'une première dans l'Union européenne, et nous sommes, dans une certaine mesure, des pionniers en la matière », a déclaré la ministre des Affaires étrangères Tanja Fajon aux journalistes.
Elle a ajouté : « Nous envoyons un message clair au gouvernement israélien : le massacre de civils innocents doit cesser.»
En juin, le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande et la Norvège ont annoncé des sanctions contre les deux ministres, qui sont désormais soumis à une interdiction de voyager en provenance de ces pays.
Alors que la pression internationale s’intensifie sur Israël au sujet de la guerre à Gaza, la Slovénie joue un rôle actif sur ce dossier.
L’année dernière, elle a reconnu l’État palestinien, rejoignant ainsi l’Irlande, l’Espagne et la Norvège.
La Slovénie avait précédemment annoncé qu’elle se joindrait à d’autres pays partageant les mêmes idées si l’Union européenne ne prenait pas de mesures concrètes dans les deux prochaines semaines pour faire face à l’aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Gaza.
Le Premier ministre slovène, Robert Golube, a déclaré en marge d’un sommet européen à Bruxelles, que certains pays privilégient leurs propres intérêts au détriment de la protection des droits humains du peuple palestinien.
Il a souligné la nécessité pour l’Union européenne de prendre des mesures concrètes contre Israël.
F.N