Ramallah, le 17 juillet 2025, WAFA – Le Haut Comité présidentiel pour les affaires ecclésiastiques en Palestine a condamné le bombardement israélien direct de l'église de la Sainte-Famille du Patriarcat latin à Gaza, ce jeudi matin.
L'attaque a causé la mort de Saad Salama, Najwa Abu Daoud et Fumia Ayyad (sœur du Dr Maher Ayyad, membre du comité et représentant de ce dernier dans la bande de Gaza), et blessé le pasteur de l'église, le père Gabriel Romanelli. Douze autres personnes ont été blessées, dont un enfant de deux ans et une autre personne handicapée, et d'importants dégâts ont été causés à l'église et à ses installations.
Dans un communiqué, le comité a estimé que cette attaque constituait une avancée très dangereuse dans la série croissante d'attaques contre les lieux saints chrétiens, révélant une politique systématique de profanation visant simultanément les civils et les lieux de culte, au mépris des conventions internationales et des valeurs humanitaires et religieuses.
Le Comité a également condamné les attaques en cours contre la ville de Taybeh, à l'est de Ramallah, qui a été le théâtre ces derniers jours de raids de colons sur l'église Al-Khader (Saint-Georges) et le cimetière chrétien, ainsi que de la terreur systématique des citoyens de la ville, dans un silence international inquiétant et un grave manquement de la part des institutions internationales chargées de protéger les lieux de culte et les communautés religieuses.
À la lumière de ces développements, le Comité a lancé un appel urgent à Leurs Béatitudes, Éminences et aux chefs d'Églises du monde entier, les exhortant à condamner clairement et fermement ces attaques, à tenir l'État occupant pleinement responsable du ciblage des églises et des croyants, et à assumer la responsabilité morale et spirituelle des communautés chrétiennes en Palestine, confrontées à une campagne systématique d'intimidation et de dépeuplement.
Le Conseil a également appelé à faire pression sur les gouvernements et les décideurs afin qu'ils prennent des mesures immédiates pour mettre fin à ces crimes et traduire leurs auteurs en justice devant la justice internationale.
Le Comité a conclu sa déclaration en affirmant que « le silence n'est plus acceptable et que prier ne suffit pas sans une position ferme ».
Le Haut Comité présidentiel pour les affaires ecclésiastiques en Palestine a souligné que les Églises sont aujourd'hui appelées à défendre fermement les valeurs qu'elles défendent face à une politique systématique visant la présence chrétienne authentique en Terre Sainte.
F.N