Bethléem, le 19 juillet 2022, WAFA- L’institut pour la recherche appliquée, ARIJ a publié aujourd'hui, un rapport documentant les violations israéliennes du droit à l'eau et à l'assainissement dans les zones classées C, à Jérusalem, Bethléem, Hébron et la bande de Gaza, dans le cadre du projet « Vers une meilleure promotion et protection des droits de l'homme » financé par l'Union européenne.
Le directeur de l'Institut ARIJ, Gad Ishaq a déclaré lors d'une réunion tenue au siège de l'institut à Bethléem, qu'il y a un mépris de l'occupation des conventions et traités concernant l'eau, notant que les colons ont attaqué 51 sources d'eau et l'occupation les a saisis.
850 bassins se trouvent dans les colonies, par exemple, la colonie de Nikmodim dont le nombre des colons ne dépasse pas (400) possède 20 bassins et à côté se trouvent des zones palestiniennes souffrant de pénurie d'eau, car les statistiques confirment que les colons consomment 7 à 10 fois ce que les Palestiniens consomment.
Le directeur général du département des eaux usées, Adel Yassin, a indiqué que l'Autorité de l'eau documente toutes les violations de l'occupation, et qu’ un comité d'enquête se réunit tous les trois mois afin de surveiller les violations de l'occupation.
Yassin a souligné que les violations se poursuivent avec la destruction de réservoirs d'eau à Masafer Yatta et dans la vallée du Jourdain, et que l'occupation empêche l'entrée de matériaux dans la bande de Gaza pour pomper et extraire l'eau, car 97% de l'eau n'est pas potable et doit donc être purifiée.
Le rapport indique que l'occupation continue de drainer environ 85% de l'eau renouvelable annuellement dans les aquifères, alors que la quantité d'eau consommée par les Palestiniens ne dépasse pas 15% de cette quantité.
Le rapport a évoqué que des communautés palestiniennes, en particulier dans la zone C, n'ont pas accès aux sources d'eau et aux réseaux publics d'eau, 10 communautés habitées par environ 25 000 personnes ne sont pas desservies par les réseaux d'eau.
En ce qui concerne les eaux usées, le rapport indique qu'il y a un afflux d'eaux usées (25 millions de mètres cubes) provenant des colonies sur les terres palestiniennes, causant des effets néfastes sur les eaux souterraines et les terres agricoles, ce qui affecte la vie sociale, économique et sanitaire des palestiniens.
En ce qui concerne le mur d'apartheid, 29 puits palestiniens sont isolés, et plus de 32 sources, tandis que l’occupation contrôle les plus importantes sources d'eaux souterraines.
Il convient de souligner que si le plan d'annexion annoncé en 2020 sera mis en œuvre, il privera les Palestiniens de sources d'eau et d'accéder aux ressources naturelles. La Palestine, en tant qu'État riverain, perdra également ses droits sur l'eau du Jourdain et de la mer Morte.
F.N