Ramallah, le 6 janvier 2023, WAFA - Le secrétaire général du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hussein al-Sheikh a dit que les briefings internationaux au Conseil de sécurité sont clairs et explicites en ce qui concerne la mosquée Al-Aqsa et les tentatives de lui nuire et de changer le statu quo.
Il a dit que ces briefings contiennent un message au gouvernement d'occupation, les dangers de sa politique et de ses procédures là-bas.
Il a tenu le gouvernement d'occupation pour responsable de l'escalade et des résultats et répercussions de cette politique envers les saintetés et la bienheureuse Al-Aqsa en particulier.
Quelques briefings internationaux au Conseil de sécurité :
Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni hier pour une discussion d'urgence à la suite de la visite provocatrice du ministre suprématiste juif israélien Itamar Ben-Gvir à la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem occupée.
Le Conseil de 15 membres s'est réuni au siège des Nations Unies à New York suite à une demande conjointe des missions de Palestine et de Jordanie auprès des Nations Unies (ONU). La demande a été présentée par les Émirats arabes unis et la Chine.
S'adressant à la session d'urgence du CSNU, Khaled Khiari, secrétaire général adjoint pour les affaires politiques et la consolidation de la paix, a déclaré que « bien que la visite n'ait pas été accompagnée ou suivie de violences, elle est considérée comme particulièrement incendiaire, étant donné le plaidoyer passé de M. Ben-Gvir pour des changements au statu quo. »
« Comme nous l'avons vu à de nombreuses reprises dans le passé, la situation sur les lieux saints de Jérusalem est profondément fragile, et tout incident ou tension là-bas peut déborder et provoquer des violences dans tout le territoire palestinien occupé, en Israël et ailleurs dans la région ».
L'ambassadeur de Palestine auprès de l'ONU, Riyad Mansour, a déclaré: « Al-Haram Al-Sharif ne tombera pas. Il durera des générations à venir. Il a survécu à Begin, Shamir et Sharon et survivra à Netanyahu, Ben Gvir et Erdan ».
Mansour a déclaré qu'Israël n'a aucune revendication et aucun droit à la souveraineté sur le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est et donc aucune revendication légitime sur Al-Haram Al-Sharif.
Il a ajouté, en référence à l'extrême droite israélienne : « Écoutez-moi attentivement. Le Conseil de sécurité devrait vous arrêter. C'est leur responsabilité. C'est la responsabilité de ce Conseil et de tous les États de faire respecter le droit international et le statu quo historique. Le Conseil de sécurité devrait vous arrêter, mais ne vous y trompez pas, s'il ne le fait pas, notre peuple le fera ».
Mansour a affirmé que « les actions d'Israël n'ont rien à voir avec la liberté religieuse, et tout à voir avec la tentative illégale de modifier le caractère, le statut et l'identité de la ville ».
« Il n'y a pas de paix sans Jérusalem. L'avenir du conflit et de la paix dans notre région sera déterminé à Jérusalem, pas dans n'importe quelle autre capitale du monde. Quiconque dit le contraire est soit délirant, soit menteur », a-t-il souligné.
« Le statu quo historique et juridique, les droits du peuple palestinien et la souveraineté de l'État de Palestine doivent être respectés ».
Mohamed Abushahab, ambassadeur adjoint des Émirats arabes unis auprès de l'ONU, a déclaré que la visite de Ben-Gvir reflète un manque d'engagement envers le statut historique et juridique existant des lieux saints de Jérusalem.
« Cela constitue également un développement sérieux qui éloigne davantage la région de la voie de paix souhaitée et contribue à perpétuer les tendances négatives du conflit », a déclaré Abushahab.
L'ambassadeur américain à l'ONU, Robert A. Wood, a déclaré au Conseil de sécurité que Washington était préoccupé par la montée des tensions entre les Israéliens et les Palestiniens, affirmant que l'administration était « préoccupée par tout acte unilatéral qui exacerbe les tensions ou compromet la viabilité d'une solution à deux États ».
« Les États-Unis soutiennent fermement la préservation du statu quo historique en ce qui concerne les lieux saints de Jérusalem, en particulier sur le Haram al Sharif », a déclaré Wood au conseil.
Il a ajouté que le président américain Joe Biden et le secrétaire d'État Antony Blinken soutiennent fermement le statu quo et que les États-Unis apprécient le rôle de la Jordanie dans la supervision du lieu saint.
« Dans cet esprit, nous nous opposons à toutes les actions unilatérales qui s'écartent du statu quo historique et qui sont inacceptables », a déclaré Wood. « Nous notons que la plate-forme du Premier ministre Netanyahu appelle à la préservation du statu quo ». « Nous attendons du gouvernement israélien qu'il donne suite à cet engagement. »
L'ambassadeur chinois à l'ONU, Zhang Jun, a appelé toutes les parties concernées à faire preuve de retenue pour empêcher l'escalade des tensions à Jérusalem, ajoutant qu' « Israël, en particulier, devrait mettre fin à la provocation et aux actions unilatérales vis-à-vis du statu quo historique des lieux saints ».
L'ambassadrice du Royaume-Uni, Barbara Woodward, a déclaré que le Royaume-Uni soutenait fermement le statu quo historique régissant les lieux saints de Jérusalem, qui protège les sites et ceux qui y adorent, et préserve la paix.
« Le Royaume-Uni reconnaît et apprécie également le rôle important de la Jordanie en tant que gardien des lieux saints et insiste sur l'importance de la coopération avec les autorités jordaniennes à cet égard », a-t-elle ajouté.
« Le Royaume-Uni s'est engagé à travailler avec toutes les parties pour maintenir ce statu quo à Jérusalem. Toutes les parties doivent éviter les actions qui attisent les tensions, sapent la cause de la paix ou cherchent unilatéralement à modifier le statu quo ».
Woodward a affirmé la position de son pays sur le statut de Jérusalem, qui « devrait être déterminé dans un règlement négocié entre les Israéliens et les Palestiniens, garantissant que Jérusalem est la capitale partagée des États israéliens et palestiniens, avec l'accès et les droits religieux de tous les peuples pleinement respecté. »
« Troisièmement, le Royaume-Uni réaffirme son soutien à une solution à deux États, basée sur les lignes de 1967 et Jérusalem comme capitale partagée, comme seul moyen d'assurer une paix durable entre les parties. Nous sommes préoccupés par les niveaux de violence dans les Territoires palestiniens occupés et en Israël. J'encourage toutes les parties à éviter les actions qui compromettent les perspectives de paix ».
Nicolas de Rivière, ambassadeur de France auprès de l'ONU, a exprimé la profonde préoccupation de son pays face à la prise d'assaut de la mosquée Al-Aqsa par les Ben-Gvir, déclarant : « nous devons faire tout notre possible pour empêcher une escalade qui aura des conséquences désastreuses sur le terrain. La France appelle au respect du statu quo historique ».
Il a ajouté que la prise d'Al-Aqsa « ne sert pas la paix. La politique de colonisation qui met Israël en jeu doit cesser. Nous réaffirmons notre engagement envers la solution à deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte avec Jérusalem en tant que capitale de deux États.
Vasily Alekseyevich Nebenzya, le représentant permanent de la Russie auprès de l'ONU, a souligné que la prise d'assaut de la mosquée Al-Aqsa par Ben-Gvir est un incident scandaleux qui ne peut être considéré isolément des événements qui se sont produits en 2000 après qu'Ariel Sharon, alors président d'Israël chef de l'opposition, a pris d'assaut Al-Aqsa, a déclenché la deuxième Intifada palestinienne, qui a fait des milliers de morts.
Nebenzya a réitéré le refus de son pays de toute modification du statu quo actuel de Jérusalem en tant que patrie des trois religions monothéistes, et du rôle du Royaume hachémite de Jordanie en tant que gardien des lieux saints islamiques et chrétiens à Jérusalem.
« Nous constatons que toute tension à Jérusalem est véritablement une source de déstabilisation, non seulement dans les territoires palestiniens, mais dans toute la région. À cet égard, nous appelons les deux parties à faire preuve de retenue et à s'abstenir de toute démarche provocatrice et unilatérale », il ajouta.
Nebenzya a exprimé son espoir que le nouveau cabinet en Israël cesserait de confisquer les biens palestiniens et arrêterait le déplacement des Palestiniens.
Entre-temps, le représentant permanent du Japon auprès de l'ONU a exprimé la profonde préoccupation de son pays face à la prise d'assaut de la mosquée Al-Aqsa par le ministre d'extrême droite israélien Itamar Ben-Gvir, compte tenu de la situation déjà tendue dans la région.
« Il est important que toutes les parties concernées fassent preuve de retenue et s'abstiennent de toute action qui enflamme les sentiments ou la rhétorique qui suscite des tensions, y compris les tentatives de changer le statu quo historique sur les lieux saints de Jérusalem », a-t-il déclaré.
Il s'est également dit préoccupé par l'annonce par le nouveau gouvernement israélien de mesures et de politiques visant à étendre les colonies, en violation du droit international et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.
Il a ajouté : « Le Japon exhorte Israël à cesser immédiatement toutes les mesures unilatérales qui saperaient la solution à deux États ».
H.A
