Genève, 4 juillet 2025, WAFA– La rapporteuse spéciale de l’ONU sur le territoire palestinien occupé, Francesca Albanese, a accusé Israël de commettre « l’un des génocides les plus cruels de l’histoire moderne », lors d’une intervention jeudi devant le Conseil des droits de l’homme à Genève.
Dans son dernier rapport, Albanese dénonce une situation « apocalyptique » à Gaza et appelle à une mobilisation internationale d’envergure, notamment par l’instauration d’un embargo total sur les armes, la suspension des liens commerciaux et des investissements étrangers avec Israël.
Elle dénonce également la « Fondation humanitaire pour Gaza », mise en place par Israël, comme « un piège mortel conçu pour éliminer ou expulser une population affamée et bombardée ».
Faits marquants de son rapport :
Plus de 200 000 Palestiniens tués ou blessés, selon les estimations.
85 000 tonnes d'explosifs largués sur Gaza, soit « six fois la puissance d’Hiroshima ».
Une hausse de 213 % à la Bourse de Tel-Aviv depuis le début de la guerre.
Israël aurait transformé Gaza en terrain d’expérimentation militaire et technologique.
Albanese pointe également 48 entreprises et institutions — dans les secteurs de l’armement, de la finance, de l’énergie, de la technologie ou du tourisme — comme complices d’une « économie d’occupation » qui soutient l’appareil répressif israélien.
« Même un lien minime avec ce système implique une responsabilité. »
Elle conclut en exhortant les États, les entreprises et la société civile mondiale à prendre des mesures concrètes : boycott, désinvestissement, sanctions et justice.
« Face à un génocide si visible, si médiatisé en direct, l’inaction ne peut plus être justifiée. La suite dépend de nous tous. »
H.A