Ramallah, le 14 juin 2023, WAFA- L'avocat général militaire israélien a déclaré mardi qu'aucune accusation pénale ne serait portée contre un officier et un soldat pour la mort en 2022 d'un Palestino-américain âgé, qui a subi une crise cardiaque après avoir été temporairement ligoté et bâillonné par des soldats, puis abandonné sur un chantier de construction. Au milieu de l'hiver.

Le 12 janvier 2022, le vieillard Omar Abdul Majid As’ad, portant la nationalité américaine, a été tué après être détenu et torturé par les soldats d'occupation dans le village de Jiljlia au nord de Ramallah. 

(Vers une heure du matin, le vieillard Asaad revenait d'une visite de ses proches, pour être surpris par les soldats de l'occupation qui ont attaqué son véhicule, le faisant sortir de manière sauvage, puis lui ont bandé les yeux et menotté ses mains, puis l'ont jeté dans une maison en construction. Les soldats d’occupation ont fait de même avec 4 autres citoyens, dont des ouvriers et des vendeurs de légumes, qui se rendaient à leur travail tôt ce matin).

 (A environ 4h30, les soldats de l'occupation se sont retirés, les gens se sont rassemblés pour aider les détenus, mais ils ont été surpris de constater que le vieillard Omar Asaad est décédé, après avoir été agressé et torturé de sang-froid).

Selon un rapport publié hier soir par le quotidien israélien « Yedioth Ahronoth », le corps de l'avocat général militaire a décidé que quatre officiers israéliens s'exposeraient à des mesures disciplinaires mais qu'ils ne seraient pas poursuivis pénalement pour l'incident.

« À la fin d'une "enquête opérationnelle" concernant la mort d'Asaad, le commandant du bataillon a été "réprimandé" et deux officiers ont été démis de leurs fonctions. Le parquet militaire a classé le dossier, après "plusieurs tentatives infructueuses pour obtenir un rapport d'autopsie" sur le corps du martyr Asaad, auprès de l'Autorité palestinienne, selon ses dires. Des sources de l'armée d'occupation ont également affirmé que des membres de la famille du martyr Asaad avaient refusé de « coopérer à l'enquête », a mentionné Yedioth Ahronoth.

Le rapport d'autopsie du martyr Asaad, réalisé par trois médecins palestiniens, a révélé que la cause du décès était un arrêt soudain du muscle cardiaque dû à une tension psychologique résultant de la violence extérieure à laquelle il a été exposé, et il a montré des ecchymoses sur la tête, des rougeurs aux poignets dues aux menottes et des saignements aux paupières en guise de résultat de ses yeux étroitement bandés.

En octobre 2022, les autorités d’occupation israéliennes ont tenté d’indemniser la famille d'Asaad, en échange de l'abandon d'une action en justice devant les tribunaux israéliens et américains, mais la famille a refusé et a chargé ses avocats de poursuivre les procédures judiciaires jusqu'au la loi suit son cours et justice est rendue pour l'âme d’Asaad qui a été tué alors qu’il était menotté avec des yeux bandés.

H.A