Ramallah, le 26 juin 2023, WAFA - Le Club des prisonniers a déclaré que la torture et le mauvais traitement, constituent des crimes systématiques les plus atroces que les autorités d'occupation israéliennes poursuivent contre les prisonniers, à travers diverses méthodes et outils.
À l'occasion de la Journée internationale contre la torture, qui tombe aujourd'hui, le 26 juin de chaque année, le Club des prisonniers a ajouté, que depuis le début de cette année et avec l'escalade du niveau de résistance contre l'occupation, les autorités d'occupation ont intensifié la pratique de la torture, à ses différents niveaux, dans le but de saper l'état de résistance, en plus d'un certain nombre de crimes,
Les autorités d'occupation ont travaillé à concevoir des méthodes et des politiques au cours des dernières décennies pour cibler physiquement et psychologiquement les prisonniers, et que ce crime a occupé une place essentielle dans le récit de l'expérience de détention des prisonniers.
L'occupation avait également intensifié la délivrance d'ordonnances d'interdiction de rencontrer des avocats, en plus les longues périodes d’interrogatoire, dont certaines dépassaient plus d'un mois, de manière continue, et n'excluaient aucune des catégories (femmes, enfants, personnes âgées et malades), y compris les blessés).
Le Club des prisonniers a indiqué que la politique de torture systématique ne se limite plus au concept bien connu de la torture conformément au droit international, car les autorités d'occupation à différents niveaux ont créé des méthodes et des outils modernes pour les opérations de torture.
L'occupation vise, à travers cette politique, avant tout à faire pression sur le prisonnier, afin de lui extorquer des aveux, de le priver de son humanité, et de lui imposer davantage de contrôle et de surveillance.
Au fil des décennies, cette politique a conduit à la mort de dizaines de prisonniers : Le nombre de prisonniers décédés sous la torture depuis 1967 a atteint (73) prisonniers.
Selon le suivi des témoignages de centaines de prisonniers chaque année, tous, sans exception, sont soumis à diverses formes de torture et de mauvais traitements, depuis le moment de leur arrestation, jusqu'à l'interrogatoire et même après leur incarcération dans les prisons et centres de détention.
Les autorités d'occupation utilisent, par le biais d'un système global de violence, de multiples méthodes pour torturer le prisonnier qui vont au-delà du concept de torture et que les autorités d'occupation n'excluent aucun des groupes, qu'il s'agisse d'enfants, de femmes, de malades ou les personnes âgées.
La période d'interrogatoire a constitué l'étape la plus importante dans le sort du prisonnier, au cours de laquelle les interrogateurs intensifient l'usage de la torture contre les prisonniers, afin d'obtenir des aveux, par des méthodes de torture physique et psychologique, à partir du premier moment de leur transfert vers des centres d'interrogatoire, et ces méthodes comprennent les suivantes :
Privation de sommeil par des séances d'interrogatoire continues pouvant aller jusqu'à 20 heures.
Resserrement des entraves pour empêcher la circulation sanguine d'atteindre les mains, coups, gifles, coups de pied, violence verbale et humiliation délibérée, en plus de menacer d'arrêter un membre de la famille du détenu.
Menaces d'agression sexuelle à l'encontre d'un détenu ou d'un membre de sa famille.
Menaces de démolition de maisons ou menaces de mort.
Privation d'utilisation des toilettes, privation de douche ou de changement de vêtements pendant des jours ou des semaines, exposition à un froid ou une chaleur extrême, exposition à un bruit continu, insultes, injures, menaces et autres.
Il existe d'autres méthodes qui relèvent de l'interrogatoire dit "militaire":
Le shabeh pendant de longues périodes, où le prisonnier est obligé de se pencher en arrière sur le siège de la chaise, ce qui provoque des douleurs et des problèmes de dos, ou de rester debout pendant de longues périodes avec les genoux fléchis et le dos contre le mur.
Exercer des pressions extrêmes sur diverses parties du corps, en plus de secousses violentes et d'étouffement par divers moyens et autres.
En ce qui concerne la politique d'isolement cellulaire : Le Club a déclaré que cette politique s'était considérablement intensifiée il y a environ un an, en particulier après l'opération, (Le tunnel de la liberté) "Freedom Tunnel", le nombre de détenus en isolement cellulaire ayant atteint plus de 40, ce qui est le pourcentage le plus élevé en isolement, depuis 2012. Cette politique est considérée comme l'une des politiques les plus dangereuses utilisées contre les prisonniers dans les prisons d'occupation.
Le prisonnier est maintenu pendant de longues périodes à l'isolement dans de petites cellules sans fenêtres et très froides, privé de sommeil et du droit à des articles d'hygiène de base, ainsi qu'à de la nourriture et des boissons propres. Ce type de tortures conduit au meurtre de dizaines de prisonniers.
En plus de détenir des prisonniers dans des conditions dures et contraignantes qui ne répondent pas aux conditions sanitaires minimales, mais il est privé de traitement dans le cadre de la politique de négligence médicale (mort lente).
Les opérations de répression menées par les unités de répression de l'administration pénitentiaire d'occupation se distinguent comme l'une des méthodes les plus importantes de torture de masse des prisonniers. Depuis 2019, nous assistons à une escalade des incursions, ainsi qu'au niveau de violence utilisé contre les prisonniers, depuis l'année dernière et cette année, les prisons ont connu une série de répressions et d'incursions sans précèdent.
On se souvient de ce qui est arrivé aux prisonniers en décembre dernier: Des dizaines de prisonniers ont été ciblés dans les prisons d'occupation (Ofer, le Néguev, Megiddo, Damon et Remond).
Cependant, l'occupation israélienne continue d’utiliser ses politiques constantes et de graves violations sans le moindre égard pour tout ce qui a été approuvé par les lois, les normes et les conventions internationales, y compris la Convention contre la torture.
F.N