Le Caire, le 20 décembre 2023, WAFA- Le Chef de Syndicat des Journalistes palestiniens, Nasser Abu Bakr a confirmé que le Procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan n’a pas une décision claire sur l’ouverture d’une enquête sur les crimes et violations israéliens contre les journalistes mais il y a des grandes pressions de la part de l’administration américaine et de la Grande-Bretagne pour ne pas ouvrir aucune enquête et tergiverser autant plus que possible.

Une conférence de presse conjointe entre les syndicats des journalistes d'Egypte et de Palestine et la Fédération internationale, « La presse palestinienne face au génocide », sous le titre « Une journée avec la presse palestinienne » … Gaza face au génocide et aux déplacements. Arrêtez la guerre, a été organisée au siège du syndicat au Caire.

Lors de son discours à cette conférence, Abu Bakr a dit : « Nous avons perdu environ 100 journalistes dont le dernier était le photojournaliste d’Al-Jazeera, Samer Abu Daqqa, qui était un symbole du don et la coopération avec ses collègues, en plus de 140 journalistes qui ont été blessés dont certains ont été amputés de parties des mains ou des jambes, dans cette guerre criminelle.

Selon Abu Bakr, le nombre de familles de journalistes tuées a atteint 350, confirmant que ce ciblage est une tentative de punir les journalistes de Gaza pour avoir joué leur rôle et pour les obliger d’arrêter de transmettre la vérité au monde, en plus du fait qu'il y a 1 200 journalistes à Gaza qui ont perdu leurs maisons après être détruites et ils se retrouvent désormais sans abri.

Il a souligné que plus de 66 institutions médiatiques ont été complètement détruites, dont 22 stations de radio locales qui ont cessé de fonctionner à cause des bombardements et des destructions, en plus des tours abritant des agences et des stations de radio étrangères.

Abu Bakr a souligné que des efforts continus sont déployés avec le Syndicat des journalistes égyptiens et la Fédération internationale des journalistes pour poursuivre les dirigeants israéliens devant la Cour pénale internationale, et que le Syndicat palestinien a préparé tous les dossiers juridiques condamnant les dirigeants de l'occupation.

Il a souligné la nécessité pour le monde entier de connaître la vérité sur cette occupation terroriste, et la voix doit s'élever contre ce crime, et exiger la nécessité d’exposer ce qui se fait aux journalistes et de les cibler jour après jour.

« Il y a une proposition visant à lancer une campagne médiatique pour une pause de toutes les institutions médiatiques arabes et internationales pendant quelques minutes ou une heure dans une journée à la même heure, afin de déclarer sa solidarité avec les journalistes palestiniens dans toutes les institutions médiatiques du monde, pour être un cri et une dénonciation des crimes et faire pression sur la Cour pénale internationale de la part de tous les journalistes du monde, pour qu'ils fassent leur rôle immédiatement ».

Le chef du Syndicat des journalistes a mis en garde contre le danger d'un ciblage systématique par Israël des journalistes dans l'exercice de leur travail, soulignant que les journalistes étaient capables de mettre en évidence et d'imposer le véritable récit palestinien qui a pu être capable d'influencer le monde international et de changer ses orientations du faux récit, c’est pourquoi, l'occupation devient alors hystérique et veut se venger des représentants des médias.

Il a demandé de la nécessité de fournir une protection aux journalistes et les travailleurs dans le domaine de médias parce qu’ils subissent des violations et des harcèlements dans une tentative de les interdire de transmettre l’image et la vérité des crimes commis par les forces d’occupation israéliennes contre les civils à Gaza.

Et malgré les souffrances et les douleurs et parmi les décombres et les morceaux d’enfants et les corps de leurs familles, les journalistes poursuivent leur travail, a ajouté M. Abu Bakr.

Il a dit que la Fédération internationale des journalistes (FIJ) a pris une importante décision pour que le Syndicat des journalistes égyptiens devient un membre à la FIJ.

Le Chef de Syndicat des journalistes égyptiens, Khalid Al-Balshi a confirmé pour sa part, que le peuple palestinien est soumis à un génocide et aux crimes de guerre, car les journalistes et leurs familles ont été ciblés, ce qui dépasse le grand nombre des journalistes tués durant toutes les guerres précédentes quelque soit la Deuxième guerre mondiale ou la guerre vietnamienne.

Al-Balshi a déclaré : « Nous avons demandé aux institutions internationales de demander des comptes aux auteurs de crimes en partenariat avec le Syndicat des journalistes palestiniens et la Fédération internationale des journalistes », indiquant qu’il est fait appel aux avocats égyptiens spécialisés pour plaider devant la Cour pénale internationale.

H.A