Ramallah, le 19 février 2024, WAFA- La ministre de la Santé, Mai Al- Kaileh, a déclaré que l'armée d'occupation israélienne mène une guerre génocidaire contre les hôpitaux au vu et au su du monde et, révélant que le complexe médical Nasser est hors service en raison des bombardements, des attaques, du siège et des attaques israéliennes.
Lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui lundi par le ministère de la Santé au siège du ministère à Ramallah, Al-Kaileh a ajouté : « Après 136 jours d'agression et du génocide contre tout dans la bande de Gaza, il n’y a pas d’endroit sûr, même dans les hôpitaux et les centres médicaux, mentionnant que les malades, les blessés et les personnes déplacées sont menacés de la mort ».
En dernières statistiques, plus de 29 000 Palestiniens ont été tués dont plus de 7 850 femmes et plus de 12 400 enfants, tandis que 69 000 autres personnes ont été blessées, dont une grande partie étaient des enfants et des femmes, depuis le début de l'agression israélienne contre la bande de Gaza, le 7 octobre 2023, selon Al-Kaileh.
Elle a indiqué que les estimations confirment que plus de 8 000 personnes sont portées disparues sous les décombres, et il n’est pas possible de compter ou d’obtenir des chiffres précis sur les disparus en raison des bombardements et des ciblages continus.
Il a souligné la poursuite des intenses attaques israéliennes contre le complexe de l'hôpital Nasser et, il y a quelques jours, des centaines de patients et d'employés ont été transférés dans un bâtiment à l'intérieur du complexe médical où ils manquent de nourriture, d’eau et de lait maternisé.
« Les générateurs de l'hôpital se sont également arrêtés, mettant en danger la vie de six patients sous respirateur dans l'unité de soins intensifs et de trois nourrissons prématurés. L'hôpital a également été bombardé, tuant et blessant un nombre indéterminé de membres du personnel de Médecins sans frontières, et l'un de ses employés est porté disparu.»
Elle a souligné que l'électricité a été coupée au complexe médical Nasser pendant 3 jours et que l'oxygène a été coupé pour les patients, ce qui a entraîné la mort de 8 patients jusqu'à présent, et ce nombre est susceptible d'augmenter à la lumière de la présence de cas critiques qui ne reçoivent pas le traitement requis en raison de l'arrêt des services médicaux par l'hôpital.
La ministre de la Santé a déclaré : « Le complexe médical Nasser est hors service et est transformé maintenant en caserne militaire, où les soldats d'occupation ont détenu le personnel médical pendant de longues heures dans la maternité, menottés, les ont battus et déshabillés.
« Les soldats d'occupation ont aussi arrêté 70 membres du personnel médical, dont le médecin de soins intensifs qui supervise les cas critiques, et les ont emmenés vers une destination inconnue dans le cadre d'un nouveau crime qui s'ajoute aux crimes commis contre le personnel médical et d'urgence, les malades, les blessés et les civils déplacés. Actuellement, il ne reste plus que 25 membres du personnel médical à l'hôpital Nasser, et ils sont désormais assiégés, tout comme tout le personnel médical du complexe médical Nasser ».
Elle a ajouté que les forces d'occupation ont arrêté des dizaines de patients du complexe médical de Nasser, qui ne pouvaient pas bouger alors qu'ils étaient sur des lits de traitement et ils ont été placés sur des lits militaires, transportés dans des camions et emmenés vers une destination inconnue : il s'agit d'un crime contre les patients.
Elle a confirmé que les éléments du crime de l'armée d'occupation au complexe médical Nasser étaient complets, où 3 femmes, dont une femme médecin, ont accouché au Complexe Médical Nasser dans des conditions désastreuses et dangereuses, manquant d'eau, de nourriture, d'électricité et d'hygiène et les eaux usées inondent les services d'urgence du complexe médical Nasser.
Al-Kaileh a souligné : « L'hôpital Al-Amal, affilié à la Société palestinienne du Croissant-Rouge, souffre d'un grave manque d'oxygène en raison des attaques et des bombardements, qui ont notamment visé deux chambres au quatrième étage, ce qui a entraîné des dégâts importants. Cela l'a mis hors service. Le ciblage de la salle de maintenance de l’hôpital a également entraîné des dégâts importants en plus des tirs occasionnels par les chars israéliens dans les cours de l’hôpital assiégé ».
Elle a tenu Israël entièrement responsable de la vie du personnel médical et des patients du complexe médical Nasser, appelant les organisations internationales à intervenir et à les libérer immédiatement.
La Ministre de la Santé a indiqué que le secteur de la santé dans la bande de Gaza souffre d'une grave pénurie de personnel médical dans la plupart des établissements de santé et des hôpitaux en général, en plus d'une pénurie croissante de médicaments et de fournitures médicales, telles que les anesthésiques, les antibiotiques, les liquides intraveineux, les analgésiques, l'insuline, le sang et les produits sanguins.
« Les équipements médicaux électriques, tels que les appareils de surveillance, les ventilateurs, les incubateurs, les appareils de radiographie et de tomodensitométrie, les appareils d'analyse et les appareils d'anesthésie, ont cessé de fonctionner, et c'est une autre raison pour laquelle les hôpitaux sont hors service. »
Selon les dernières statistiques, environ 20 000 enfants sont nés à la lumière des effets dévastateurs de la guerre israélienne sur Gaza au cours des 136 jours écoulés depuis le 7 octobre, et qu'il y a environ 52 000 femmes enceintes, avec une moyenne de 183 naissances par jour.
Concernant la situation des enfants dans la bande de Gaza, la Ministre Al-Kaileh a souligné que la situation sanitaire de ces enfants et de leurs mères est très critique, en plus des défis qui menacent leur vie tels que le déplacement forcé, le manque de soins médicaux et le manque de services. En outre, les conditions déjà difficiles sont exacerbées par la famine et un accès insuffisant à l’eau potable, de mauvaises conditions sanitaires et un manque de sécurité. »
Il a été montré que la santé mentale et psychologique des enfants a été affectée de manière inquiétante et grave, car ils présentent des signes tels qu'une anxiété accrue et continue, une perte d'appétit, des troubles du sommeil et une panique causée par le bruit des bombes, et que les statistiques documentées par l'UNICEF avant le début de l'agression israélienne indiquent que plus d'un demi-million d'enfants dans la bande de Gaza ont besoin d'un soutien psychologique et social.
Al-Kaileh a appelé les organisations internationales et la communauté internationale à faire pression sur la puissance occupante pour qu'elle mette immédiatement fin à l'agression et mette en œuvre de toute urgence et immédiatement les lois humanitaires internationales qui protègent les institutions de santé et les civils.
Elle a appelé à une action immédiate et inconditionnelle pour accroître l'entrée de camions de fournitures humanitaires et sanitaires à Gaza, aider à l'évacuation des blessés ayant besoin de soins à l'étranger, mettre fin au déplacement forcé de civils et fournir un soutien urgent aux opérations de recherche et de sauvetage.
H.A