Ramallah, le 4 avril 2024, WAFA- Jeudi, les institutions des affaires des prisonniers ont mis en lumière que l’occupation israélienne arrête plus de 200 enfants dans ses geôles, y compris 23 enfants de la bande de Gaza qui sont détenus dans la prison israélienne de Megiddo.

Les organisations de prisonniers ont ajouté, dans une déclaration à l'occasion de la Journée de l'enfant palestinien, qui se tient chaque année le 5 avril, que cette année a été la plus sanglante pour les enfants palestiniens, à la lumière de l'agression de l'occupation totale et de la guerre de génocide qui se poursuit à Gaza jusqu'à aujourd'hui.

En outre, les institutions ont mis en lumière que les enfants prisonniers sont confrontés après le 7 octobre dernier, à des mesures de représailles imposées par l'occupation sur les différentes catégories de prisonniers dans toutes les prisons. Il a commencé par isoler complètement les prisonniers du monde extérieur, les isoler les uns des autres dans les prisons, retirer tous les outils électriques et leurs fournitures à l'intérieur des chambres, couper l'eau chaude et confisquer leurs vêtements.

Depuis le début de l'agression, le nombre de cas de détention d'enfants en Cisjordanie a dépassé les 500.

La politique de détention d'enfants est l'une des politiques les plus marquantes de l'occupation depuis des décennies et jusqu'à aujourd'hui. Depuis les premières années de l'occupation des Territoires palestiniens, l'occupation a visé les enfants de diverses manières et directement, sans le moindre respect pour les conventions garantissant les droits des enfants, où l'occupation le considère comme un objectif majeur.

Il est à noter que l'Etat d'occupation est le seul pays au monde à juger systématiquement entre 500 et 700 enfants palestiniens devant des tribunaux militaires chaque année, sans avoir accès aux droits fondamentaux d'un procès "équitable ".

Les statistiques et les témoignages d'enfants détenus indiquent que la majorité des enfants arrêtés ont été soumis à une ou plusieurs formes de torture physique et psychologique, par le biais d'outils et de méthodes systématiques contraires aux lois et aux normes internationales et aux conventions relatives aux droits de l'enfant.

Dans le cadre de la politique de l'occupation de poursuite et de ciblage des ex-prisonniers, l'occupation a ré-arrêté 15 ex-prisonniers qui avaient été libérés lors des échanges en novembre dernier. Deux détenus ont ensuite été libérés et 13 autres ont été placés en détention, dont 5 enfants, pour que deux enfants libérés soient transférés en détention administrative arbitraire.

Dans le même contexte, le communiqué des institutions des prisonniers a souligné que les autorités d'occupation utilisent la politique de la détention administrative arbitraire contre les Palestiniens comme un outil de répression et de contrôle dans le contexte de l'escalade des événements et comme un moyen punitif.

Plus de 3660 détenus administratifs, y compris 41 enfants, sont dans les geôles de l’occupation.

N.S