Accueil Rapports et Enquêtes 15/September/2024 12:05 PM

Un bébé palestinien lutte pour la vie au milieu des décombres à Gaza

Un bébé palestinien lutte pour la vie au milieu des décombres à Gaza

Gaza, le 15 septembre 2024, WAFA- Au cœur de Gaza, où les échos de la guerre sont devenus une mélodie douloureuse de survie, une histoire déchirante se déroule dans une petite chambre d’hôpital. Shawq Ayyad, une mère d’une trentaine d’années, regarde, impuissante, son fils en bas âge, Sanad, mener une bataille désespérée contre une grave maladie déclenchée par l’agression israélienne ininterrompue qui sévit dans la région depuis plus d’un an.

La bataille invisible :

La grossesse de Shawq Ayyad, qui aurait dû être un moment d’anticipation et de joie, a été éclipsée par les bombardements incessants et les dures réalités de la guerre.

Vivant au milieu de la violence et des déplacements incessants, Shawq a été exposée aux fumées toxiques des frappes aériennes et a dû faire face à de graves pénuries de nourriture et de vitamines essentielles. Ces conditions désastreuses ont eu des conséquences néfastes sur sa santé et, tragiquement, sur celle de son enfant à naître.

À la naissance de Sanad, son arrivée a été marquée par la triste réalité de son état. Diagnostiqué d’hydrocéphalie, une maladie grave caractérisée par une accumulation anormale de liquide céphalorachidien dans le cerveau, Sanad souffre d’une paralysie partielle et de graves problèmes sensoriels. Ce sombre diagnostic est venu nous rappeler cruellement les conséquences à long terme de la violence en cours.

Une crise médicale :

À l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa à Gaza, où la situation de Sanad devient de plus en plus critique, le nourrisson est relié à une myriade d’appareils médicaux. Malgré plusieurs opérations chirurgicales visant à améliorer son état, les ressources médicales limitées de la région n’ont pas suffi à son rétablissement.

Le système de santé de Gaza, déjà surchargé, peine à fournir les soins spécialisés dont Sanad a besoin de toute urgence.

Shawq raconte son expérience déchirante à un journaliste de l’Agence Anadolu. « Pendant ma grossesse, les gaz toxiques des bombardements m’ont causé de graves difficultés respiratoires, ce qui, je crois, a eu un impact sur mon bébé », dit-elle, la voix brisée par l’angoisse.

« Ici à Gaza, mon fils a subi de nombreuses opérations chirurgicales, mais il a désespérément besoin d’un traitement au-delà de nos frontières, un traitement qui est tout simplement hors de portée en raison du blocus et de la guerre en cours. »

Un blocus du désespoir :

Le blocus imposé par Israël a encore aggravé les souffrances des habitants de Gaza. La fermeture du passage de Rafah et d’autres voies d’approvisionnement vitales a effectivement piégé des milliers de personnes dans des conditions désastreuses.

Pour ceux qui, comme Sanad, ont besoin d’équipements médicaux spécialisés et de traitements indisponibles localement, ce blocus signifie un sort sinistre sans accès aux soins nécessaires.

Shawq souligne les pénuries critiques à Gaza, notant que son fils a besoin de sondes d’alimentation, d’équipements de stérilisation et d’autres fournitures médicales qui ne sont tout simplement pas disponibles. La situation est désastreuse, les produits de première nécessité pour survivre se faisant de plus en plus rares.

Une crise humanitaire :

La crise humanitaire plus large à Gaza touche des milliers d’autres personnes. Des statistiques récentes révèlent qu’environ 3 500 enfants sont confrontés à des conditions potentiellement mortelles en raison de la malnutrition, tandis qu’environ 10 000 patients atteints de cancer ont un besoin urgent de traitement en dehors de la région.

Le blocus et la restriction continue des ressources ont exacerbé les souffrances de la population, rendant les soins de santé de base et les fournitures de survie extrêmement insuffisants.

Depuis le déclenchement de l’offensive israélienne le 7 octobre 2023, Gaza est coupée des services essentiels. La destruction des infrastructures, notamment de l’unique centrale électrique, a entraîné des pannes généralisées et un arrêt des approvisionnements essentiels. L’aide internationale qui parvient à Gaza est limitée et ne parvient pas à répondre aux besoins croissants de ses habitants.

L’espoir au milieu du désespoir :

Au milieu de cette adversité écrasante, Shawq s’accroche à un fil fragile d’espoir. Elle aspire au jour où Sanad pourra recevoir le traitement dont il a désespérément besoin. Son espoir ne concerne pas seulement son enfant, mais aussi d’innombrables autres personnes qui souffrent en silence, attendant une lueur de soulagement dans un pays en proie au conflit.

H.A

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