Ramallah, le 21 avril 2025, WAFA– Le président du Conseil national palestinien, Rouhi Fattouh, a condamné ce lundi l’interdiction par les autorités d’occupation israéliennes de l’entrée d’une délégation parlementaire française officielle en Palestine.
Dans un communiqué émis par le Conseil, il a déclaré :« Ce comportement honteux vise à empêcher la communauté internationale de constater la réalité des crimes et des violations perpétrés contre le peuple palestinien. Il révèle la peur de l’occupation face à toute voix libre capable de transmettre la souffrance des Palestiniens au monde, dans un contexte de guerre d’extermination, de déplacement et de destruction qui frappe les civils dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. Il s’agit d’une violation flagrante des normes et conventions internationales, ainsi que d’une atteinte à la liberté du travail parlementaire et diplomatique. »
Il a ajouté que ce comportement « reflète la mentalité coloniale et raciste du gouvernement d’extrême droite israélien, et témoigne d’un mépris manifeste pour toutes les règles diplomatiques et les conventions internationales. Cette interdiction brutale constitue une réponse claire du gouvernement israélien extrémiste aux positions politiques avancées adoptées par la direction française, notamment la déclaration du président Emmanuel Macron sur l’intention de la France de reconnaître l’État de Palestine, et son appel à la tenue d’une conférence internationale pour promouvoir une solution globale et juste à la question palestinienne, fondée sur le droit international et les résolutions des Nations Unies. »
Fattouh a poursuivi : « Cette mesure représente une tentative désespérée de faire obstacle à la solidarité internationale avec la cause palestinienne, alors que les appels des peuples libres et des parlements du monde entier se multiplient pour demander des comptes à l’occupation israélienne pour ses crimes, en particulier dans le contexte actuel de guerre d’extermination et de nettoyage ethnique contre notre peuple dans la bande de Gaza. »
Il a appelé à « l’imposition de sanctions contre le parlement de l’État d’occupation raciste, qui a adopté des dizaines de lois racistes contre notre peuple et contribue directement à légaliser les meurtres, les déplacements, les confiscations, la judaïsation et les atteintes aux lieux saints. »
Fattouh a salué la position de la France ainsi que celle de tous les parlementaires libres à travers le monde, appelant « les parlements libres du monde entier à adopter une position claire contre de telles pratiques », et insistant sur « l’envoi de commissions d’enquête internationales et sur l’intensification de la solidarité avec notre peuple, qui se voit même refuser la visite d’amis et de soutiens à sa juste cause. »
Il a enfin affirmé que « notre peuple poursuivra sa lutte juste jusqu’à l’obtention de ses droits nationaux légitimes, au premier rang desquels la liberté, l’indépendance et l’établissement de son État indépendant avec Jérusalem pour capitale. »
H.A