New York, le 24 mai 2025, WAFA- L'Assemblée générale des Nations Unies a tenu, hier soir, à son siège à New York, la première réunion préparatoire de la conférence internationale de haut niveau sur la mise en œuvre de la solution à deux États, présidée conjointement par l'Arabie saoudite et la France, en prévision de la conférence prévue du 17 au 20 juin prochain.
Les représentants des États membres des Nations Unies ont participé à la réunion, où l'importance de la conférence a été soulignée pour générer l'élan et la volonté internationales nécessaires pour mettre fin à l'occupation israélienne et pour parvenir à une paix juste et durable dans la région.
Le président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Philmon Yang, a affirmé que la Conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui doit se tenir à New York en juin, représente " une occasion décisive que nous devons saisir pour tracer une voie irréversible vers la mise en œuvre de la solution à deux États ", soulignant la nécessité de son succès.
Yang a souligné l'importance de cette conférence, saluant les efforts de l'Arabie saoudite et de la France en tant que coprésidents de la conférence internationale qui se tiendra du 17 au 20 juin.
En outre, il a ajouté : " Ce conflit ne peut être résolu par la guerre permanente, ni par l'occupation ou l'annexion sans fin, ce conflit ne prendra fin que lorsque les Israéliens et les Palestiniens pourront vivre côte à côte dans leurs deux États souverains et indépendants, en paix, en sécurité et dans la dignité. "
Le responsable des Nations Unies a rappelé que sept décennies s'étaient écoulées depuis que l'Assemblée générale avait pour la première fois appelé à une solution à deux États. Depuis lors, l'Assemblée a réaffirmé son soutien indéfectible à cette vision par de nombreuses résolutions.
Il a déclaré : "Il est maintenant de notre responsabilité collective d'agir avec fermeté et de mettre en œuvre ces résolutions. Il est maintenant de notre responsabilité de soutenir le droit international et de respecter les principes de la Charte des Nations Unies. Nous devons rétablir la confiance dans les Nations Unies, dans la communauté internationale et dans nos engagements envers les peuples palestinien et israélien. "
L'Arabie saoudite
Pour sa part, l'Arabie saoudite a souligné le besoin urgent d'une action décisive et irréversible pour mettre fin au conflit et parvenir à une solution à deux États.
La présidente de l'équipe de négociation du Royaume d'Arabie saoudite au ministère des Affaires étrangères, la conseillère Manal Bint Hassan Radwan, a souligné la nécessité pour la conférence de produire des résultats concrets plutôt que de simples gestes symboliques.
Elle a déclaré : " La paix régionale commence par la reconnaissance de l'État de Palestine - pas comme un geste symbolique, mais comme une nécessité stratégique. "
La responsable saoudienne a ajouté que la prochaine conférence devrait être " le début de la fin du conflit, il ne s'agit pas de mots, mais de fait, il s'agit de s'assurer que nos principes collectifs se traduisent par des réalités durables ".
Elle a également mis en lumière le rôle historique du royaume dans le renforcement de la paix, de l'initiative de paix arabe au lancement de l'Alliance internationale pour la mise en œuvre d'une solution à deux États.
De plus, elle a exhorté tous les participants à présenter des engagements concrets et mesurables, fondés sur les principes d'urgence, de pertinence, d'inclusivité et d'indépendance, et enracinés dans les droits et les aspirations des deux peuples à vivre en paix et en sécurité.
Elle a conclu en disant : " Soyons clairs : la guerre n'apportera jamais la paix ; seul un plan d'action irréversible, fixé dans le temps, enraciné dans le droit international et visant à mettre en œuvre une solution à deux États peut y parvenir. "
La France
La conseillère présidentielle française pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Anne-Claire Legendre, a affirmé le ferme engagement de la France, aux côtés de l'Arabie saoudite, à faire avancer la solution à deux États comme seule voie viable vers la paix.
Elle a souligné la nécessité urgente d'une mobilisation internationale avant la conférence de juin, qui vise à développer une feuille de route concrète pour la mise en œuvre d'une solution à deux États.
Elle s'est concentrée sur trois messages principaux: la première, l'action immédiate pour mettre fin à la guerre à Gaza, garantir la libération inconditionnelle de tous les otages et faciliter l'accès humanitaire complet; la deuxième, l'urgence de mettre en avant la solution politique, soulignant que l'expansion des colonies, la violence des colons et les efforts visant à affaiblir l'Autorité palestinienne (PA) sapent la solution à deux États; et la troisième, la conférence a été présentée comme un tournant potentiel, soulignant la nécessité de traduire les engagements en action.
La Palestine
Dans un discours prononcé par l'Etat de Palestine, le Secrétaire d'Etat adjoint aux Affaires étrangères, l'Ambassadeur Omar Awdallah, a souligné l'importance de la Conférence internationale pour générer l'élan nécessaire, la volonté internationale pour mettre fin à la famine, au génocide et à l'agression, et pour faire échouer les plans de déplacement et d'intégration.
Il a déclaré que cette conférence représente de nouvelles approches pratiques et un tournant historique vers la réalisation et la protection des droits légitimes du peuple palestinien, la fin de l'occupation israélienne, ainsi que les obligations internationales et les mesures concrètes prises par les États pour changer la réalité.
L'Ambassadeur Awdallah a souligné que la conférence se déroule à un moment où le peuple palestinien est soumis au génocide, au déplacement et à l'utilisation de la famine comme arme de guerre, soulignant que les réactions internationales n'ont pas encore atteint le niveau requis pour décourager les crimes d'Israël et appliquer les règles du droit international.
N.S