Rome / Abu Dhabi, le 4 juillet 2025, WAFA– L’Italie et les Émirats arabes unis ont exprimé, jeudi et vendredi, leur ferme opposition aux projets israéliens visant à imposer la souveraineté sur la Cisjordanie occupée, mettant en garde contre les conséquences régionales graves d’un tel scénario.

À Rome, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a déclaré devant les commissions des affaires étrangères et de la défense du Parlement que l’Italie ne soutenait aucune option qui pourrait conduire à l’inclusion de la Cisjordanie dans l’État d’Israël. Il a rappelé que la position italienne s’inscrit dans une logique de soutien à la reconstruction de Gaza et à la création d’un État palestinien indépendant, conformément au droit international.

Tajani a également indiqué que toutes les autorisations d’exportation d’armes vers Israël étaient suspendues depuis le 7 octobre 2023.

À Abu Dhabi, le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a condamné, vendredi, les déclarations "dangereuses" de responsables israéliens, dont celles du ministre de la Justice appelant à l'imposition de la souveraineté israélienne sur la Cisjordanie. Les Émirats ont dénoncé ces propos comme un "sérieux facteur d’escalade" et une violation flagrante du droit international.

Le ministère a réaffirmé le rejet catégorique de toute tentative visant à modifier le statut juridique des territoires palestiniens occupés, et a appelé à soutenir toutes les initiatives régionales et internationales en faveur de la paix. Il a également insisté sur l’urgence de parvenir à un cessez-le-feu immédiat, afin d’éviter davantage de pertes humaines et de prévenir une détérioration accrue de la situation.

Selon le ministère palestinien de la Santé, au moins 989 Palestiniens ont été tués et plus de 7 000 blessés en Cisjordanie par les forces israéliennes et les colons depuis octobre 2023, en parallèle de la guerre en cours contre Gaza.

Tant l’Italie que les Émirats ont réaffirmé leur engagement en faveur d’une solution à deux États et du respect du droit international comme unique voie vers une paix juste et durable au Moyen-Orient.

H.A